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Une analyse de la haine grâce à l’art

Ancienne étudiante en histoire de l’art à l’UdeM, Léah Isabelle Snider est actuellement doctorante à l’Université Concordia au Department of Art Education. Son projet artistique consiste à analyser la haine et les discours haineux dans l’espace public, et de s’interroger sur la place de l’artiste autour de cette problématique. Par l’intermédiaire de l’art, l’objectif est de se réapproprier les propos haineux et de les formuler autrement. « C’est à la fois réfléchir à l’artiste comme pédagogue, mais également comme voix unique dans l’espace public », explique-t-elle.

Léah travaille avec le professeur Vivek Venkatesh sur un concept en particulier, le Landscape of Hate. Le projet consiste à récolter des images et des sons en lien avec la haine, et de les utiliser pour en faire des performances artistiques. Ces images sont ensuite réutilisées, repensées pour permettre aux spectateurs de réagir et, peut-être, d’établir un dialogue. « Ce n’est pas juste l’idée de montrer des œuvres, ou de réfléchir à la question de la haine, mais vraiment de trouver une façon de communiquer à travers ça, affirme-t-elle. C’est une approche pédagogique et éducative. » Les études effectuées à l’UdeM ont apporté à Léah une approche très classique. « Ce que l’UdeM m’a offert, c’est vraiment la possibilité d’entrer en contact avec un corpus d’œuvres bien établies », conclut-elle.

Du hip-hop à la philosophie

Jérémie McEwen, qui a étudié la philosophie à l’UdeM, est professeur de philosophie au Collège Montmorency depuis une dizaine d’années, mais également chroniqueur dans l’émission de radio C’est fou… à Radio-Canada.

Il propose une nouvelle approche dans l’enseignement de cette matière en faisant un lien avec la musique, et plus particulièrement avec le hip-hop. Au départ assez sceptique, l’équipe professorale du collège a finalement accepté son projet, explique Jérémie. Sa proposition consiste à enseigner la philosophie en prenant comme référence des rappeurs, des musiciens et des artistes en général.

Une grande partie de son cours est basée sur l’œuvre de Tupac Shakur, mais aussi sur d’autres acteurs de l’histoire tels que Malcolm X ou encore Martin Luther King. « J’essaye de décortiquer l’œuvre de chacun, en les mettant le plus possible sur un pied d’égalité avec les grands canons de l’histoire de la philosophie occidentale, pour voir s’il ne peut pas y avoir des dialogues entre eux », déclare-t-il.

Le professeur s’est lancé dans un univers qu’il ne connaissait pas à l’origine. « J’ai fait mon chemin par moi-même, parce que dans le milieu des “hip-hop studies” la philosophie est relativement peu présente, affirme-t-il. C’est très sociologique, musicologique ou encore linguistique. »

Quelques professeurs de l’UdeM ont joué un rôle important dans son parcours universitaire. « Je dois énormément à des professeurs de l’UdeM comme Louis-André Dorion, qui m’a enseigné la philosophie grecque, ou encore Jean Grondin qui a dirigé mon mémoire de maîtrise », dit Jérémie. Aujourd’hui, il raconte avoir réussi à adopter sa propre approche, mais reconnaît qu’il doit énormément aux connaissances apprises à l’UdeM.

Des espaces collectifs contribuant à la vie en communauté

Diplômé de l’UdeM en architecture et design urbain, Jérôme Glad est le cofondateur de La Pépinière, un organisme à but non lucratif qui crée des espaces collectifs à Montréal.

Ce projet vise à développer certains quartiers de la ville en y installant des espaces de vie en communauté tels que Le Village au Pied-du-Courant, les Jardineries ou encore les Jardins Gamelin.

« En sortant de l’UdeM, ma première expérience en termes d’implication citoyenne a été de participer à la fondation de l’Association du Design Urbain du Québec (ADUQ) avec 12 autres diplômés », explique le cofondateur de La Pépinière. Cette expérience professionnelle l’a amené à réfléchir aux besoins de la communauté et à la nécessité de créer un organisme comme La Pépinière qui regroupe maintenant une trentaine d’espaces dans la ville.

Jérôme affirme que son parcours à l’UdeM lui a apporté la possibilité de rencontrer de nombreuses personnes dans le domaine de l’architecture et du design urbain. « Il s’agit principalement des rencontres, comme Christian Thiffault» raconte-t-il. Professeur avec lequel Jérôme a travaillé après ses études, et qui l’a aidé à lancer l’ADUQ.

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