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Malgré certaines mesures prises, la rentrée engendre son lot de déchets.

Réduire l’empreinte écologique

 «On est des animaux sur Terre, et on a un certain impact, comme tout ce qui est vivant, explique le directeur général de la Fondation Monique-Fitz-Back pour l’éducation au développement durable, Benoît Mercille. Sauf que l’impact des êtres humains est toujours beaucoup plus grand. » Il explique que le calcul de l’empreinte écologique d’une personne doit passer par une vision élargie des ressources qu’elle utilise, telles que les moyens de transport qu’elle privilégie, les aliments qu’elle consomme de même que les déchets qu’elle produit.

M. Mercille souligne aussi l’importance de l’alimentation de proximité. C’est en effet le virage qu’ont pris les Services alimentaires de l’UdeM, qui ont d’ailleurs été renommés Local-local cet automne. Forts de cette nouvelle orientation, ils ont pour objectif d’offrir des options végétariennes et végétaliennes, de réduire les déchets d’emballage, ainsi que de mettre en valeur des produits locaux. M. Mercille accueille cette nouvelle d’un bon œil. « L’Université va elle-même diminuer son empreinte », admet-il.

Des îlots de tri et des points de collecte du compost se retrouvent dans les cafés étudiants et les comptoirs Local-local. Selon la porte-parole de l’UdeM Geneviève O’Meara, ce sont environ 64 tonnes de matières putrescibles qui seront détournées des sites d’enfouissement chaque année. « La rentrée est un bon moment pour favoriser de bonnes habitudes de tri des déchets dans les différents lieux d’enseignement », appuie M. Mercille. Il insiste également sur l’importance du rôle d’agent de conscientisation qu’ont les administrations, les associations étudiantes et les regroupements étudiants.

Le comité Responsabilités sociales et environnementales (RSE) de la FAÉCUM a réussi à réduire considérablement sa quantité de déchets en utilisant des emballages compostables. Selon le secrétaire général de la FAÉCUM, Simon Forest, le RSE souhaite que le Pub de la rentrée passe au « zéro déchet » d’ici 2020. Pour ses activités de la rentrée, la FAÉCUM loue des verres réutilisables à l’entreprise Ecocup, puis, les rend accessibles en échange d’une consigne de 2 $. Au Pub de la rentrée de la FAÉCUM de l’an dernier, ce sont 6 000 verres de plastique jetables qui ont évité de se retrouver aux ordures.

En collaboration avec son équipe de l’Unité du développement durable (UDD), l’UdeM a fait du petit-déjeuner du recteur un événement certifié équitable par Fairtrade Canada, un organisme de certification et de sensibilisation qui fait la promotion du commerce équitable. « Les aliments distribués étaient soit locaux, soit équitables ou les deux, explique Mme O’Meara. Les cartons et papiers utilisés étaient tous recyclés et recyclables, tandis que le plastique, lui, était recyclable. »

Une contradiction a tout de même été soulevée entre la présence de dépliants sur le développement durable et les pommes emballées individuellement dans une pellicule de plastique. Simon Forest se dit déçu de ce faux pas. « Il y a encore du chemin à faire, mais je pense que l’UDD travaille vraiment fort pour améliorer le développement durable à l’UdeM », affirme-t-il. Mme O’Meara s’engage toutefois à ce que l’UDD réduise davantage les emballages lors de ses prochains événements, tout en respectant des normes de salubrité adéquates.

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