Volume 25

Un étudiant, nouvellement admissible au tarif réduit,

Transports plus accessibles pour tous

«Je peux reconsidérer mes habitudes de transport, et parfois je suis obligée de limiter mes sorties durant l’été, car je choisis de ne pas m’abonner », souligne la candidate au doctorat en neuropsychologie à l’UdeM, Éva Nadon, qui a payé le tarif ordinaire ces deux dernières années. Elle précise que cette somme creusait un trou important dans son budget. « J’avais plutôt tendance à me déplacer en vélo ou encore à me commander un Uber plutôt que de m’abonner à la STM durant l’été », explique l’étudiante au doctorat.

Passant de 83 $ par mois à 49,75 $, le tarif a permis à l’étudiant en éducation spécialisée au Cégep du Vieux-Montréal Frédéric Ouellet, qui fait un retour aux études, d’opter pour un programme qui l’intéresse réellement. « Le cours en éducation spécialisée se donnait plus loin, mais les frais de la « passe » limitaient un peu mes déplacements, reconnaît Frédéric. Donc ce n’était pas le seul facteur, mais ça m’a motivé à changer de programme. » Il déclare également pouvoir de ce fait concentrer ses efforts sur ses études et ainsi diminuer ses heures de travail de soir et de fin de semaine.

En plus de profiter du rabais étudiant durant son baccalauréat, Éva avait la flexibilité de travailler à temps partiel, une situation qui a bien changé. « Au troisième cycle, dans mon programme, entre les cours et les stages, je ne peux pas travailler, donc j’ai encore moins de revenus disponibles qu’au baccalauréat, s’agace Éva. C’était ridicule de payer plus cher alors que mon statut économique est assez précaire au doctorat. »

Le point final d’une longue bataille

L’adoption de cette mesure est l’aboutissement d’une demande qui date de plus d’une quinzaine d’années pour la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAÉCUM), comme le détaille son secrétaire général, Simon Forest. « C’était l’une de nos revendications principales depuis le début des années 2000, explique-t-il. On trouvait que c’était une discrimination basée sur l’âge. Or, les besoins financiers ne sont pas dictés par l’âge ».

Le dernier bilan de la Société de transport de Montréal fait état d’une hausse de 75 % d’achalandage par rapport à la même période l’an dernier à son studio photo, où les étudiants vont chercher leur titre de transport. Bien que le nombre total de cartes OPUS étudiantes émises pourrait être plus élevé cette année, il est encore trop tôt pour évaluer le nombre exact de nouveaux abonnés, selon la STM.

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