L’espace pour la biodiversité intégrera une prairie mellifère, des fleurs, des herbacées et des arbustes indigènes qui coexistent ensemble, créant un espace de permaculture. « Nous augmentons beaucoup les retombées positives pour la biodiversité et remplaçons quelque chose d’inintéressant pour les pollinisateurs et les insectes par des fleurs et du compost, ce qui est bénéfique », explique le conseiller en biodiversité à l’Unité du développement durable de l’UdeM, Alexandre Beaudoin. L’installation du centre est prévue sur le site du tout premier jardin de P.A.U.S.E., situé près de la centrale thermique, des ruches de Miel Montréal et des bureaux de la Direction des immeubles.
« Nous voulons améliorer l’espace avec diverses variétés de plantes, tout en promouvant la biodiversité au sein du campus », souligne la responsable de l’agriculture urbaine à l’UdeM, Anne-Marie Smith. Les différents jardins du projet P.A.U.S.E. doivent également réserver 10 % de leur espace pour la semence de fleurs afin de favoriser la pollinisation sur l’espace du campus.
Bénévoles dans les jardins
Les assignations au projet s’effectuent lors d’une rencontre au début du mois de mai avec les différents bénévoles du programme. Seront également présentés les autres projets de P.A.U.S.E. pour l’été. Les bénévoles proviennent de la communauté universitaire de même que de groupes externes.
Une implication auprès de P.A.U.S.E. amène des bénéfices qui dépassent de loin ceux de l’argent pour l’étudiante à la maîtrise en chimie et bénévole depuis deux ans Laurie Fréchette-Viens. « En plus de donner accès gratuitement à des aliments frais, locaux et cultivés sans pesticides, le travail de la terre a réellement un effet thérapeutique, tant physique que mental, raconte Laurie. Ça permet de décrocher complètement en plus de stimuler tous les sens. Quand le jardin commence à prendre vie, tout devient beau, sent bon et goûte bon. On ressent vraiment une grande fierté de ce qu’on a fait. »
L’étudiant au baccalauréat en sciences biologiques orientation biodiversité, écologie et évolution Khalil Abas, quant à lui, en est à sa première année d’implication auprès de P.A.U.S.E. Il cherche à y améliorer ses connaissances en agriculture, à appliquer des concepts théoriques acquis en biologie végétale et à avoir une bonne expérience pratique. « En étant étudiant en écologie, on touche aux notions d’écologie des plantes et leurs interactions au sein de la communauté végétale dans l’écosystème », précise Khalil. En se basant sur des notions théoriques, il espère contribuer à l’amélioration des projets de P.A.U.S.E. en faisant le pont entre l’agriculture urbaine, le compostage, la permaculture et la conservation.
M. Beaudoin voit l’implication dans le programme comme une bonne porte d’entrée pour le développement des projets de développement durable à l’UdeM. « À travers les activités de jardin de P.A.U.S.E., on mobilise une communauté qui vient apprendre sur l’agriculture urbaine et qui, tranquillement, au fur et à mesure des ateliers, crée des liens entre l’agriculture et la biodiversité », explique-t-il.
Des ateliers et activités seront organisés au début de la saison et proposés par les bénévoles à la communauté universitaire tout au long de l’été. « Nous voulons vraiment reconnaitre le travail des bénévoles impliqués au sein de P.A.U.S.E. par tous les moyens qui nous sont accessibles », affirme Mme Smith. Les ateliers offerts dans le cadre de cette septième année sont ainsi pensés par le comité organisateur en fonction des bénévoles et sont ouverts au public.