Volume 24

Crédit photo : WikimediaCommons.

Être thérapeute sportif

Avant l’ouverture du nouveau DESS, les étudiants désirant poursuivre une carrière en tant que thérapeutes sportifs n’avaient d’autre choix que de poursuivre leurs études à l’Université de Concordia, en anglais. « Nous sommes au Québec, il devrait y avoir une formation en français, constate le directeur du DESS en thérapie du sport, Philippe Fait. C’est pourquoi nous avons pris l’initiative de lancer ce programme. » M. Fait a commencé à travailler sur ce projet il y a déjà cinq ans.

« Un étudiant qui s’inscrit au DESS désire travailler avec une population spécialisée, les sportifs, et montre aussi un intérêt majeur à œuvrer dans le monde de la réadaptation et des soins d’urgence », explique l’étudiante au DESS en thérapie du sport à l’UQTR Maude Archambault. Pour être admis au programme, il est nécessaire d’avoir suivi trois cours préalables offerts à la dernière année du baccalauréat en kinésiologie à l’UQTR. Les étudiants venant d’autres universités comme l’UdeM, peuvent faire créditer trois cours s’ils sont considérés équivalents. « Nous avons quatre cours spécialisés en thérapie du sport lors des deux premières sessions et le reste du programme n’est constitué que de stages », informe Maude.

Un programme rigoureux

Le DESS se fait en trois sessions intensives durant lesquelles les étudiants doivent réaliser 1 200 heures de stages clinique et terrain. « Le but ultime de chacun des cours et stages est de nous préparer le mieux possible à l’examen de l’ACTS [Association canadienne des thérapeutes du sport] afin de pouvoir pratiquer le métier de thérapeute du sport », raconte Maude. Si effectuer toutes ces heures de stages en une seule année représente un défi, c’est pourtant le critère d’admissibilité à l’examen national. « On doit être motivés et débrouillards pour trouver des milieux de stages en région, car la majorité des thérapeutes se retrouvent à Montréal, fait-elle savoir. Par contre, cela nous donne l’occasion, lorsque nous serons certifiés, d’être les premiers à implanter la thérapie du sport et à offrir nos services aux athlètes en région. »

Le directeur du département de kinésiologie à l’UdeM, Luc Proteau, ne voit pas le besoin de créer un programme aux études supérieures en thérapie du sport pour le moment. « Nous avons revu nos programme à la maîtrise et créé quatre volets dont celui du réentrainement de la population symptomatique qui s’approche du métier de thérapeute sportif, informe-t-il. Nos programmes sont davantage tournés vers la prévention de blessures et l’adoption de bonnes habitudes de santé. » Pour créer un tel programme, les cours doivent d’abord être approuvés par l’Association canadienne des thérapeutes du sport (ACTS).

« Nous devions respecter une grille de cours et de critères, remarque Philippe Fait. Tant que nous n’avions pas l’accréditation de l’ACTS, nous ne pouvions pas lancer de programme d’études supérieures. » Seulement 16 candidats ont été acceptés à la première session à l’UQTR.

L’étudiant à la maîtrise en sciences de l’activité physique de l’UdeM Jean-Christophe Lortie a obtenu son baccalauréat en kinésiologie et aurait souhaité qu’un programme comme le DESS soit aussi offert à l’UdeM. Pour lui, être thérapeute sportif représente la possibilité de suivre une équipe et de pouvoir travailler autant en amont qu’en premier secours avec les athlètes. « Cette profession nous permet aussi d’agir en tant que clinicien, ce qui fait que chaque journée est différente », indique-t-il. Il entreprendra cette année les démarches afin de déposer sa candidature à l’UQTR.

12

Partager cet article