Volume 24

Malgré un réinvestissement à l’AFE, les étudiants ont vu leurs privilèges fiscaux amputés depuis 2012. Crédit photo : Pixabay. PDPics.

Entre pertes et gains

À la suite de l’abolition du crédit d’impôt fédéral pour études et manuels, entrée en vigueur le 1er janvier 2017, le gouvernement provincial a annoncé que les 80 millions de dollars serviraient à bonifier l’Aide financière aux études (AFE) par des mesures précises visant à aider les moins nantis. Ce réinvestissement, le plus important pour l’AFE dans les 15 dernières années, prend la forme de quatre mesures principales :

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Plusieurs organisations étudiantes, dont l’Union étudiante du Québec (UEQ), ont milité activement en faveur de ce réinvestissement. Le président de l’UEQ, Nicolas Lavallée, considère que les mesures annoncées sont particulièrement significatives parce qu’elles permettent de diriger l’argent là où les besoins sont les plus criants. « C’est un des plus gros réinvestissements en aide financière, et l’argent s’en va directement aux moins nantis, alors on est très contents », exprime-t-il.

S’il se réjouit, Nicolas est d’avis qu’il ne faut pas s’arrêter à cette victoire. « C’est un grand pas vers une meilleure accessibilité aux études, et il faut le souligner, estime-t-il. Mais ça ne règle pas tout. » Il cite entre autres l’indexation des dépenses admises dans l’AFE, qui n’a pas toujours suivi l’indice des prix à la consommation (IPC). « On estime ce retard à 127 millions de dollars, explique-t-il. On vient de rattraper un peu plus de la moitié, c’est très bien, mais ce n’est pas parfait. »

Les mesures annoncées par la ministre David entreront en vigueur à l’automne prochain. Si ce réinvestissement est bien accueilli, il demeure que les crédits d’impôt destinés aux étudiants ont fait l’objet de nombreuses coupures depuis 2012. La fiscalité s’appuyant sur de nombreuses particularités et sur plusieurs détails, il est difficile de dresser un portrait global de la situation actuelle. Quartier Libre a ainsi décidé d’analyser, à l’aide de deux experts comptables indépendants, la situation de Justin (étudiant fictif), qui s’apparente à la situation d’un grand nombre d’étudiants.

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