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Un domaine en mouvement

Lorsque la discipline de l’administration de la santé faisait ses premiers pas à l’UdeM, l’Église catholique était toujours au centre de l’organisation des soins. « Les hôpitaux étaient gérés par des sœurs et des congrégations religieuses », explique la directrice du DGEPS, Nicole Leduc. Graduellement, le recul de la religion permettra la formation des premiers cadres laïcs par ce qui deviendra le Département d’administration de la santé.

Une évolution constante

L’an dernier, le nom du département a justement changé, passant du Département d’administration de la santé de l’UdeM (DASUM) à sa forme actuelle. « C’était afin de mieux représenter l’évolution de nos activités à travers les décennies », soutient Nicole Leduc. De fait, les étudiants n’y sont plus uniquement formés pour devenir des gestionnaires puisqu’ils apprennent à analyser des organisations, des politiques et des systèmes de santé, ainsi que l’évaluation d’interventions.

Ces activités s’adaptent à l’état du domaine de la santé au Québec. L’étudiante à la maîtrise en administration des services de santé Olivia Boisrond remarque que le changement de nom peut représenter un intérêt pour des problématiques contemporaines comme l’économie de la santé dans l’enseignement. Elle souligne également que les enjeux d’actualité, soulevés par des étudiants en classe, aident à actualiser la matière. « Peu importe la réforme qui va arriver au Québec sur le plan ministériel, on est en mesure de voir à l’étranger ce qui se passe dans des systèmes qui s’apparentent au nôtre pour trouver des pistes de solutions », mentionne Olivia.

Une autre transformation importante des dernières décennies concerne l’implication des décideurs du milieu, comme des gestionnaires d’hôpitaux, dans les projets de recherche. « C’est une façon d’optimiser l’implantation et la mise en œuvre des résultats des projets de recherche », explique Nicole Leduc. Malgré ces changements, certains objets de recherche sont demeurés constants, tels que la rémunération des médecins ou encore les réformes du système de santé. « On fait encore des projets de recherche sur les réformes parce que ça n’arrête pas, l’une succède l’autre », explique Nicole Leduc.

L’étudiante au doctorat en santé publique Rima Cheaito a une vision positive de ces évolutions. « Nous sommes encouragés à développer des compétences globales, adaptées aux problèmes de santé publique actuels », souligne-t-elle. C’est d’ailleurs le constat de certains manques quant à l’offre de soins actuelle qui l’a menée à concentrer ses recherches sur le renforcement des compétences des professionnels de la santé.

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