Culture

Les trois chorégraphies sont des créations originales conçues spécialement pour Cru d’automne 2016.

Pas de trois

La directrice artistique de l’EDCMTL, Lucie Boissinot, est fière d’offrir à ses étudiants l’opportunité de coopérer avec des chorégraphes importants, pour les préparer à leur future carrière. « Le but de Cru d’automne est de permettre aux étudiants de s’approprier un rôle, moduler leurs performances, travailler la sensibilité et intégrer leurs compétences techniques, le tout de manière professionnelle », explique-t-elle.

Différentes gestuelles propres à chaque chorégraphie sont explorées par les jeunes danseurs. « Je découvre la manière dont le corps se transforme pour danser, pour utiliser une gestuelle qui va habiter des sensations très différentes qui vont être par moment moins linéaires, plus saccadées », confie le finissant à l’EDCMTL Charles Brecard, en faisant référence à la pièce Le cri des méduses d’Alan Lake, au programme de la soirée. À la fois chorégraphe et cinéaste, ce dernier plonge les danseurs dans une atmosphère cauchemardesque.

La chorégraphe Caroline Laurin-Beaucage participe à Cru d’automne à travers sa création 730 jours. Cette œuvre est singulière par sa capacité à dévier notre perception du temps. « Le temps devient superflu, comme si on était constamment dans un brouillard », déclare la finissante Maïka Giasson. La construction scénique est agrémentée d’improvisation structurée, qui laisse aux étudiants une certaine liberté dans le processus de création. Maïka décrit cette chorégraphie comme une occasion de voyager dans l’intériorité des danseurs.

Avec la pièce Danse macabre, le spectacle dévoile également l’imaginaire du chorégraphe Sam Coren. Celle-ci se distingue des deux autres, car elle possède une touche humoristique. « Il traite de la mort, mais sans pour autant pleurer, décrit Mme Boissinot. C’est un humour fin provenant d’une jeune chorégraphe. » Dans cette partie, Sam Cohen redessine les rituels de la mort.

« J’aime beaucoup donner la parole à chacun des chorégraphes pour qu’il y ait une vraie rencontre qui se fasse avec les danseurs de la relève, dévoile Mme Boissinot. Ça crée des liens très forts. » Elle ajoute que l’autonomie des étudiants et des chorégraphes leur laisse plus de liberté dans leur démarche de création. Fidèle à un mouvement plus contemporain, Cru d’automne donne l’opportunité au public de contempler le talent de la relève artistique en danse au Québec.

Cru d’automne 2016 | 14 au 17 décembre

Théâtre Rouge du Conservatoire d’art dramatique | Tarif étudiant : 12 $

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Crédit photo : Mathieu Gauvin

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