Québec s’est montré ouvert à la recommandation de 25 000 $ proposée par le rapport du Dr Granger, lors de la première rencontre entre le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et la Fédération interuniversitaire des doctorants en psychologie (FIDEP), le 7 novembre dernier. « C’est un bon montant, est-ce que ça correspond à nos attentes? Non », commente le président par intérim de la FIDEP, Eddy Larouche. Il concède toutefois qu’un premier pas vient d’être fait après une dizaine d’années de revendications étudiantes sans écho auprès du gouvernement.
À la fin de leurs études, les étudiants en psychologie doivent faire un internat d’un an à temps plein sans rémunération. « On donne des services publics gratuitement, alors qu’on représente 20 % des psychologues travaillant dans le public », rappelle M. Larouche. Le rapport montre que le fardeau financier est énorme pour ce domaine qui requiert les plus longues études avec celles de médecine.
La FIDEP encourage toutefois les étudiants à poursuivre le boycottage des stages et internats, moyen de pression appliqué depuis septembre par les étudiants de l’UdeM, l’Université du Québec à Montréal (UQAM), l’Université Laval (UL) ainsi que les universités de Sherbrooke (UdeS), de Chicoutimi (UQAC) et de Trois-Rivières (UQTR). « Ce sera plus facile de savoir où on s’en va avec la deuxième rencontre [avec la ministre Hélène David] le 15 novembre prochain », croit Eddy Larouche. Certains éléments essentiels, dont les conditions d’éligibilité et d’application de la rémunération, sont encore à déterminer.