En misant sur l’idée que l’expérience universitaire joue un rôle même après l’obtention du diplôme, le nouveau vice-recteur aux relations avec les diplômés, aux partenariats et à la philanthropie, Raymond Lalande, indique que l’UdeM cherche à développer des liens entre les anciens étudiants et leur alma mater. « Ce que nous souhaiterions, c’est renverser la tendance de négliger, si l’on peut dire, les relations avec nos diplômés, afin d’avoir des contacts plus formels », explique-t-il.
D’après la secrétaire générale de la FAÉCUM, Andréanne St-Gelais, le changement de mentalité espéré par la direction de l’UdeM aura des retombées pour l’institution. « Le recteur semble vouloir accroître les liens et le sentiment d’appartenance des diplômés notamment pour aller chercher plus de dons et diversifier les sources de financement, indique-t-elle. Et ce, pas uniquement dans le cadre d’une grande campagne, mais aussi sur une base continue ». Elle souligne que l’augmentation des ressources financières de l’Université aura, à terme, des effets positifs sur la population étudiante.
Mettre l’expertise en valeur
M. Lalande explique qu’au-delà du financement philanthropique, l’UdeM pourra développer, par l’entremise de son poste, des partenariats avec la communauté montréalaise. « On veut développer des liens avec des secteurs où il y aurait des avantages pour les organisations et pour l’Université, mentionne-t-il. On parle, par exemple, de places de stages ou encore d’organismes sociocommunautaires qui voudraient avoir l’appui de l’UdeM. » Il précise que les partenariats avec les autres universités et collèges relèvent de la vice-rectrice aux affaires étudiantes et aux études, Louise Béliveau.
Le nouveau vice-rectorat permettra aussi de développer des partenariats avec les diplômés pour l’amélioration du parcours universitaire. Pour le Dr Lalande, l’expertise acquise dans le milieu professionnel des anciens étudiants de l’UdeM peut servir, par exemple, dans le cadre de réformes de programmes. « Quand quelqu’un est diplômé d’un programme et que ça fait 5, 10 ou 15 ans que cette personne est sur le marché du travail, elle a peut-être quelque chose à dire sur les éventuels changements à apporter », soutient-il. M. Lalande espère ainsi obtenir plus de rétroaction de la part des diplômés.
La collaboration se situe aussi dans une perspective de valorisation du rôle de l’UdeM auprès de ses anciens étudiants. « On est dans un concept, actuellement, de formation tout au long de la vie, avance le vice-recteur. La vie universitaire peut ne pas se terminer lorsqu’on obtient un diplôme. » Il observe une augmentation de l’offre en formation continue, dont le développement est l’une des orientations de la grande transformation institutionnelle de l’UdeM, et l’expansion de la Faculté de l’éducation permanente.
Des ressources en transformation
Avant la création de ce vice-rectorat, les responsabilités de mise en contact avec les diplômés dépendaient du vice-recteur aux affaires internationales, à la Francophonie, à la philanthropie et aux relations avec les diplômés, Guy Lefebvre, depuis juin 2015. En raison de l’envergure du champ d’application des relations avec les diplômés, ces responsabilités ont été transférées au nouveau poste. « M. Lefebvre va se concentrer sur les relations internationales et la Francophonie, c’était son mandat initial », précise M. Lalande.
Avec cette nouvelle répartition des tâches, le Bureau du développement et des relations avec les diplômés (BDRD) a un nouveau supérieur hiérarchique. « La mission du Bureau est de développer les relations avec les diplômés et la philanthropie à l’Université, rappelle la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. En ce sens son mandat ne change pas et son fonctionnement restera le même jusqu’aux recommandations du nouveau vice-recteur ».
L’UdeM ne peut affirmer pour le moment si le nombre d’employés sera revu à la hausse ni si le budget alloué sera augmenté. Au moment de la création du vice-rectorat, une seule personne parmi les 50 employés du BDRD était affectée aux relations avec les diplômés.
Pour sa part, bien que ses activités soient indépendantes, l’Association des diplômés de l’UdeM (ADUM) salue la création du poste. « C’est une excellente nouvelle pour tous les diplômés que l’UdeM voie dans les relations avec eux une priorité organisationnelle », indique le secrétaire général de l’ADUM, Morvan Le Borgne. Avant sa nomination par le Conseil de l’Université, le nouveau vice-recteur aux relations avec les diplômés, aux partenariats et à la philanthropie avait reçu l’agrément, le 12 septembre dernier, de l’Assemblée universitaire avec une majorité manifeste, soit 70 voix en sa faveur sur les 84 membres présents.