Village éphémère : autour des bûches

Les étudiants en architecture de paysage Maxime Girard et Wissam Dib ont remporté le volet mobilier urbain avec leur projet « Tire-toi une bûche ! ». Leur idée consiste à répartir des bûches fluorescentes un peu partout sur le parvis, où des foyers seront mis en place par la firme Table Architecture. Les bûches seront facilement déplaçables, si bien que les gens pourront choisir l’endroit où ils s’asseoiront.

« On a passé des nuits à réfléchir à ce qu’on pourrait faire, raconte Maxime. On est arrivé à un résultat à la fois très simple et très compliqué à cause des différentes contraintes de la charrette. » Les restrictions du projet consistaient en trois éléments. D’abord, les participants avaient un budget limité à 1 500 $ pour construire leur idée. Ensuite, le matériel qui serait utilisé doit résister aux aléas météorologiques, qu’il s’agisse de pluie, de neige ou de glace. Enfin, ils devaient prévoir de la place pour asseoir 25 personnes.

Pour les gagnants, tout est une question d’effet et de simplicité. « Après plusieurs idées qui ont été freinées par les contraintes, on est revenu à un concept simple, continue Maxime. Le thème du projet s’appelle “Autour du feu”, et donc, la première idée qui vient en tête, c’est des bûches ! On a donc pris des bûches. »

Les deux étudiants soutiennent que leur respect de la thématique saisonnière et l’aspect accrocheur de leur projet leur ont permis de se démarquer auprès du comité de sélection. « On voulait aller plus loin que le concept de la bûche et faire quelque chose d’un peu plus éclaté, qui laisserait un effet chez les gens », rajoute Wissam. L’effet recherché par les gagnants s’est retrouvé dans des bûches aux couleurs de l’automne, qui s’illuminent dans le noir à l’aide d’un matériel phosphorescent.

Sortir en novembre

La réalisation d’un village éphémère sur le parvis de la Faculté d’aménagement était une occasion pour la FAÉCUM d’impliquer les étudiants qui s’instruisent dans ce pavillon. « C’est un projet de design, d’architecture et d’urbanisme, explique la secrétaire générale de la FAÉCUM, Andréanne St-Gelais. Avoir la collaboration des étudiants et les impliquer à travers une charrette nous permet de démontrer l’expertise qu’on a sur le campus. »

De plus, la Fédération trouvait propice d’organiser l’événement à cette période de l’année, où les gens ont moins tendance à sortir à l’extérieur. « Le but était que les étudiants sortent et se réunissent pour faire des activités amusantes autour d’un point commun », renchérit Andréanne.

L’automne s’avère également un obstacle pour les gagnants de la charrette, car ils ont à s’occuper de la construction de leur idée. « On se rend compte qu’on est limité par la température, ajoute Wissam. En plus, on a une semaine pour acheter les matériaux, les peindre, les teindre, couper le bois s’il a besoin de l’être et s’assurer que tout fonctionne. » Les deux gagnants concluent toutefois que cette expérience sert de complément à leur parcours universitaire, en explorant les facettes plus pratiques de leur futur métier d’architecte de paysage.