VOX POP : Quelle culture québécoise consomment les étudiant·e·s ?

L’Enquête québécoise sur les loisirs culturels et le divertissement, publiée par l’Institut de la statistique du Québec en août dernier, dresse le portrait des pratiques culturelles des Québécois·es en 2024. Selon celle-ci, les jeunes de 15 à 29 ans semblent consommer davantage de livres, de films, de musiques et de balados étrangers plutôt que locaux, contrairement à la population âgée de 45 ans et plus. Quelle est la consommation des étudiant·e·s de l’Université de Montréal ? 

Laurent-Victor Lemieux, étudiant de première année à la maîtrise en philosophie.  

Crédit photo : Coralyne Jullien

« Je consomme quand même beaucoup de culture québécoise, principalement de la musique des années 1970 et 1990. Ces temps-ci, j’écoute beaucoup un groupe qui s’appelle Barde. J’écoute aussi beaucoup Georges Dor, Monique Leyrac, Pauline Julien, et puis Félix Leclerc, bien entendu. Ma copine en consomme beaucoup, donc, de biais, j’en consomme moi-même. J’écoute très peu de contemporains, il y a beaucoup de rap québécois que je n’aime pas. Sinon, beaucoup de radio aussi, comme l’émission La journée (est encore jeune). »

Carla Roche, étudiante au DESS en journalisme. 

Crédit photo : Coralyne Jullien

« Je vais énormément dans les librairies indépendantes et j’essaye de lire le plus possible de littérature québécoise contemporaine. J’adore Kev Lambert, qui a écrit, par exemple, Que notre joie demeure. J’aime aussi beaucoup Anaïs Barbeau-Lavalette ou encore Marie Demers. Je suis aussi abonnée à Crave, où il y a beaucoup de séries québécoises. J’ai regardé Empathie, M’entends-tu, Le Temps des framboises, beaucoup de séries avec l’actrice Florence Longpré, en fait. »

Enzo Richard, étudiant de deuxième année à la majeure en sciences politiques. 

Crédit photo : Coralyne Jullien

« J’écoute un peu de musique québécoise, mais surtout des podcasts sur YouTube. Il y a des personnalités québécoises que j’ai appris à connaître comme ça avant d’arriver à Montréal. J’ai cherché par moi-même ce qui pourrait me faire découvrir un peu plus les gens, la jeunesse, comment on vit au Québec. Je pense que YouTube peut t’ouvrir des portes sur une culture. Après, il faut aussi le vouloir et chercher un peu. »

Olivia Caire, étudiante de deuxième année au baccalauréat en architecture.

Crédit photo : Coralyne Jullien

« J’ai lu quelques livres québécois au secondaire, et tous les articles de journaux que je lis, comme dans La Presse, sont écrits par des Québécois. Sinon, je consomme surtout des séries et films. J’ai vu tous les films de Xavier Dolan au cinéma, ou sur Netflix et sur Crave. Je trouve la musique québécoise déprimante, donc je n’en écoute pas souvent, mais j’aime beaucoup la nouvelle génération de rap montréalaise, comme Mandyspie ou Halo, qui ont un style rap français. »

Clovis Landry, étudiant de troisième année au baccalauréat en urbanisme.

Crédit photo : Coralyne Jullien

« Je dirais que le contenu québécois que je consomme le plus, ce sont les livres, que ce soient des romans ou des livres documentaires. Je lis principalement des auteurs québécois comme le regretté Serge Bouchard. J’écoute également la radio et je consomme beaucoup de films québécois. Ricardo Trogi est l’un de mes réalisateurs préférés : Le guide de la famille parfaite est l’un de ses films que j’apprécie beaucoup. Musicalement, j’écoute souvent les Cowboys fringants, Robert Charlebois, Thierry Larose ou encore Ariane Roy. »  

Esther Andiapin Sellambin, étudiante de deuxième année au baccalauréat en sciences de la communication.

Crédit photo : Coralyne Jullien

« Mes amis québécois m’ont fait découvrir beaucoup de musique en soirée. À la télévision, je regarde Occupation Double, c’est quand même un classique de la culture québécoise. J’écoute aussi quelques podcasts québécois. On m’a conseillé Sexe Oral, par exemple, j’ai vraiment aimé, et des humoristes québécois que j’écoute y participent parfois. Je suis aussi abonnée à Crave, ce qui m’a permis de regarder un peu de contenu québécois, mais ça fait deux ans que je suis au Québec et c’est vraiment au contact de Québécois que j’ai pu découvrir la culture d’ici. »

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