Société

Chloé Bourquin, étudiante au doctorat en génie biomédical et génie biochimique à Polytechnique Montréal. (Crédit : Acfas)

Vitrine Relève du Congrès de l’Acfas : Des bulles pour explorer le cerveau

À noter : cet article est un billet de blogue provenant de la Vitrine Relève du Congrès de l’Acfas rédigé par Juliette Pierre. Quartier Libre a reçu une compensation pour la publication de cet article.

Visualiser le flux de sang dans tout le cerveau, depuis les plus grosses artères jusqu’aux plus fins vaisseaux, et ce de manière rapide, dynamique et peu invasive, voilà une avancée qui intéresserait bien des médecins. Et pour cause : certaines maladies liées à l’âge dépendent directement de l’état des vaisseaux sanguins du cerveau et leur capacité à faire circuler le sang. Le problème, c’est que les techniques d’imagerie dont ils disposent actuellement ne donnent pas un plein aperçu de l’état du cerveau d’un patient.

Heureusement, une nouvelle technologie promet de relever ce défi. Son nom : la microscopie par localisation ultrasonore dynamique. Son concept est simple. En injectant dans le sang de petites bulles parfaitement inoffensives qu’on détecte ensuite par échographie, on est en mesure de cartographier la circulation sanguine en trois dimensions, et même d’observer ses fluctuations dans le temps.

Sur papier, c’est la méthode parfaite. Mais avant de pouvoir l’utiliser lors du bilan de santé de grand-maman, il y a une multitude d’étapes à franchir.

Chloé Bourquin, étudiante au doctorat à Polytechnique Montréal, se charge de la première : programmer un algorithme qui suit chaque bulle à la trace avant qu’elle ne disparaisse naturellement. « En automatisant la procédure, on est en mesure de créer non seulement une image à un temps donné, mais surtout une vidéo pour visualiser les pulsations du sang dans les vaisseaux », explique la scientifique qui se destine à une carrière en communication scientifique.

Ses travaux ont d’ores et déjà porté leurs fruits : on voit bel et bien les bulles se promener dans tout le cerveau d’un animal sain au rythme de son pouls, et on peut en tirer des mesures quantitatives! Cette méthode permettra à d’autres scientifiques de prendre la relève en testant la technologie d’abord sur des animaux atteints de démence pour évaluer la progression de la maladie, puis éventuellement sur des humains.

Pour consulter la Vitrine Relève de l’Acfas : https://congres-acfas2023.ca/articles-vitrine-releve/  

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