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L'étude dirigée par la professeure de l'UQAM Manon Bergeron a été réalisée dans six campus de la province. Photo : pixabay.

Violence sexuelle en milieu universitaire

L’enquête Sexualité, sécurité et interactions en milieu universitaire a été menée pendant l’hiver 2016 par un groupe de chercheuses venant des six universités québécoises*. Elle porte sur les différents types de violence sexuelle en milieu universitaire : harcèlement sexuel, agression sexuelle, exhibitionnisme, voyeurisme, cyberharcèlement, attouchement sexuel non désiré, menace de viol, pression ou coercition sexuelle.

Au cours de l’hiver, 8733 personnes, étudiants ou employés sur l’un des six campus étudiés ont répondu à un questionnaire. Parmi eux, 37,3 % disent avoir vécu « au moins un événement de violence sexuelle en milieu universitaire » et une personne sur quatre rapporte avoir été victime d’un tel acte au cours de la dernière année.

De plus, 36 % des victimes n’ont jamais parlé de cet événement et la majorité d’entre elles n’a jamais porté plainte. Autre constat, pour 40 % des victimes, cela a de lourdes conséquences sur leur vie professionnelle, scolaire ou personnelle, leur vie sociale ou leur santé physique.

« Il y a une tendance à la banalisation qui fait qu’il y a des gestes qui sont sous-rapportés. Il y a beaucoup de gens qui considèrent que ce n’est pas grave et oublient », a déclaré au Devoir la chercheuse de l’UQAM, Sandrine Ricci.

Les chercheuses ont aussi décrit la victime « typique » : une étudiante de premier cycle. « L’agresseur typique », serait, quant à lui, un étudiant de sexe masculin.

* Université du Québec à Montréal, Université de Montréal, Université Laval, Université de Sherbrooke, Université du Québec à Chicoutimi, Université du Québec en Outaouais.

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