Une vice-doyenne de l’UdeM radiée de l’Ordre des médecins

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Par Félix Lacerte-Gauthier
mardi 27 février 2018
Une vice-doyenne de l'UdeM radiée de l'Ordre des médecins
Le Collège des médecins a tenu en considération lors de l'application de sa sanction que la Dre Girouard n'a pas d'antécédents disciplinaires à son dossier. (Photo: Pixabay.com | Darko Stojanovic)
Le Collège des médecins a tenu en considération lors de l'application de sa sanction que la Dre Girouard n'a pas d'antécédents disciplinaires à son dossier. (Photo: Pixabay.com | Darko Stojanovic)
Le Collège des médecins du Québec a annoncé le 22 janvier que la Dre Marie-Hélène Girouard, également vice-doyenne associée au campus de l’UdeM en Mauricie, sera radiée pour une période de quatre mois, à partir du 23 mars.

Dans une lettre ouverte publiée le 26 février, près d’une quinzaine de collègues de la région de Trois-Rivières se sont porté à la défense de la chirurgienne. Ils y soulignent les risques d’erreurs inhérentes à la pratique médicale et le fait que, malgré sa faute, la Dre Girouard reste, selon eux, une chirurgienne hors pair.

Du côté de l’UdeM, la porte-parole, Geneviève O’Meara, a simplement indiqué que la Dre Girouard a pris la décision de se retirer de ses fonctions pour les quatre prochains mois. Elle a commencé à enseigner la médecine au campus de Trois-Rivières en 2005. Elle est devenue vice-doyenne adjointe au campus de l’UdeM en Mauricie en 2015, puis vice-doyenne associée en 2016.

Les faits reprochés à la Dre Girouard se sont déroulés entre février et décembre 2010. Ce n’est toutefois qu’en 2014 qu’un patient a porté plainte. Pour appuyer ses accusations, il a déposé en preuve un rapport d’expertise de la Dre Céline Roberge, qu’il a auparavant sollicitée. Le Conseil de discipline a examiné le dossier au mois de septembre 2016.

Dans sa décision, le Conseil de discipline du Collège a reproché à la Dre Girouard d’avoir manqué à diverses obligations déontologiques. Au total, ce sont sept chefs d’infractions qui lui sont reprochés envers un même patient. Elle aurait notamment effectué à trois reprises des interventions chirurgicales de façon contraire aux données de la science médicale, en faisant preuve, dans le dernier cas, « d’acharnement chirurgical ». D’autres reproches concernent le fait qu’elle ait omis d’inscrire toutes les informations pertinentes aux dossiers de son patient et qu’elle ne l’ait pas redirigé vers un médecin ayant l’expertise appropriée pour le type de lésions en question.