Vers une journée de grève étudiante pour le climat

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Par Zacharie Routhier
lundi 25 février 2019
Vers une journée de grève étudiante pour le climat
L'appel d'une grève pour le climat a été faite le 8 février dernier à l'UQAM. Crédit photo : Zacharie Routhier / Archives QL.
L'appel d'une grève pour le climat a été faite le 8 février dernier à l'UQAM. Crédit photo : Zacharie Routhier / Archives QL.
Participer à une journée de grève pour que « la planète s’invite à l’Université », c’est le pari que près de 20 000 étudiants prendront le 15 mars prochain. Le mouvement, qui est né à l’UdeM, est maintenant rejoint par les étudiants de plusieurs universités québécoises.

Au moment d’écrire ces lignes, 18 840 étudiants, répartis dans huit établissements d’éducation supérieure, ont un mandat de grève, selon la page Facebook La planète s’invite à l’Université. « Jamais, lors de notre petite réunion [de fondation] au Café Anthropo, nous aurions imaginé en arriver là, raconte la porte-parole du mouvement, Léa Ilardo. C’est comme si tout le monde attendait que les étudiants prennent le pas. »

Si l’initiative regroupait à la base des étudiants de l’UdeM, des jeunes d’autres universités et cégeps ont rapidement rejoint le navire. Trois semaines après sa création, le collectif a dévoilé lors d’une conférence de presse à l’UQAM ses trois revendications, invitant du même souffle les étudiants à des journées de grève le 15 mars et le 27 septembre prochains.

Quartier Libre était présent :

Aujourd’hui, la maison-mère du mouvement délivre des conseils et aide à organiser la mobilisation, mais plusieurs universités et cégeps sont autonomes, affirme Léa. Les manifestations du 15 mars prochain, qui sont pour l’instant prévues dans sept villes de la province, sont d’ailleurs encadrées par les étudiants locaux.

Les marches de Montréal, de Québec et de Sherbrooke, qui sont les plus populaires, font état de 14?000 personnes intéressées ou participantes à elles trois, sur Facebook. « Des actions sont évidemment prévues, mais seront dévoilées progressivement », ajoute Léa.

Pour la porte-parole, la grève est une action de contestation, pas une fin en soi. « Elle sert à ouvrir une brèche dans le système incapable d’apporter une réponse à la crise climatique et humanitaire », précise-t-elle. Et selon l’étudiante, tant que la jeunesse n’obtiendra pas gain de cause, elle n’arrêtera pas sa contestation.