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Vers la valorisation des données de recherche

Dataverse est un logiciel développé par l’Université de Harvard, qui permet aux étudiants du campus de déposer leurs données de recherche sur une plateforme, dorénavant bilingue. Ces données peuvent prendre différentes formes comme des textes, des données numériques, des enregistrements sonores, des questionnaires d’enquête complétés ou encore des images et des vidéos. L’UdeM, en partenariat avec des universités ontariennes et les auteurs de l’infrastructure Scholars Portal, a formalisé un espace au sein de cette plateforme début septembre.

Le potentiel de la matière brute

Le matériel brut de la recherche, soit les données, est souvent moins visible que les articles rédigés, d’après la directrice du Soutien à la réussite, à la recherche et à l’enseignement, Diane Sauvé. Le simple fait d’avoir accès à cette plateforme crée du potentiel. « On peut créer du savoir en réutilisant les données avec une autre fin que celle utilisée lors de la recherche initiale, ou en les croisant avec d’autres données », suggère-t-elle.

Cette démarche pourrait être adoptée par des chercheurs venant des quatre coins du monde, puisque le logiciel est actuellement utilisé par des centaines d’organisations internationales. Au-delà des usagers de la plateforme, la visibilité des données est optimisée, car celles-ci sont indexées par des moteurs de recherche. « Cela augmente les chances que les chercheurs communiquent entre eux pour mener d’autres études », relate Mme Sauvé.

La réputation des chercheurs participants pourrait aussi prendre un virage intéressant, fait remarquer la bibliothécaire en soutien à la gestion des données de recherche, Ève Paquette-Bigras. « C’est sûr que d’être transparent et de partager l’ensemble de ses données, surtout pour des étudiants qui n’ont pas encore de réputation établie, peut aider à se faire connaître plus rapidement », signale-t-elle.

Du soutien dans la gestion des données

Le poste de Mme Paquette-Bigras a été créé l’an dernier. En élargissant son offre de service, l’UdeM voulait s’assurer de détenir les compétences afin de fournir un soutien adéquat aux bibliothécaires sur le terrain, qui travaillent de près avec les étudiants produisant des données de recherche, explique Mme Sauvé.

Ce poste vise à répondre à ces besoins, tout en veillant à mettre en valeur les données des étudiants, notamment ceux issus de disciplines mal desservies en matière de sites de dépôt. « Plusieurs sont orphelins de dépôts, tels que les étudiants en sciences sociales et humaines, souligne-t-elle. Donc, Dataverse est un service qui est nécessaire, qui est riche. » Le rôle de la bibliothécaire est notamment de formuler des recommandations en ce qui concerne les meilleures façons de documenter des données, de les diffuser ou d’identifier les enjeux rattachés à celles-ci.

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