Vers des conditions d’admission plus permissives

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Par Pierre-James Marisseau
lundi 5 mars 2018
Vers des conditions  d’admission plus permissives
Le retrait des tests de français à la FEP incitera davantage d’étudiants à s’y inscrire, selon son doyen. (Photo: Flickr.com | Alberto G.)
Le retrait des tests de français à la FEP incitera davantage d’étudiants à s’y inscrire, selon son doyen. (Photo: Flickr.com | Alberto G.)
En janvier dernier, le Conseil de la Faculté de l’éducation permanente de l’UdeM (FEP) a voté en faveur du retrait du test de français particulier pour les admissions dans les programmes liés aux communications. Des membres du Conseil s’expriment sur cette décision.
[Le retrait du test] est une bonne chose dans la mesure où nous éliminons une condition de non-admissibilité.
Denis Sylvain, Président de l’AGEEFEP

La décision du Conseil de la FEP devrait entrer en vigueur dès cet automne. Elle doit toutefois recevoir l’approbation officielle de la Sous-commission du premier cycle et de la Commission des études avant son application.

Selon le doyen de la FEP, Christian Blanchette, le retrait de l’évaluation supplémentaire sous forme de condition d’admission est principalement motivé par un faible nombre d’inscriptions. « L’élément clé, duquel nous discutons depuis plusieurs années à la Faculté, est ce que nous appelons le taux de conversion*, qui est relativement faible dans les programmes de communication », résume-t-il. Il ajoute que ce taux s’élève à environ 10 % pour les programmes visés. Le doyen avance qu’ailleurs à la FEP, ce taux se situe entre 40 et 50 %. « Nous avons jugé, au sein du Conseil, que la condition d’un test de français additionnel faisait en sorte que sur environ 300 candidats, nous pouvions obtenir 35 inscriptions, explique-t-il. C’est hors norme par rapport à tous nos autres programmes. »

Retirer l’épreuve permettrait d’ailleurs à l’UdeM d’être sur un pied d’égalité avec les autres établissements universitaires du Québec, ajoute le doyen de la FEP. « Cette exigence ajoutée que nous avons à la FEP n’est pas présente au sein des programmes équivalents des autres universités pour lesquelles nous avons effectué un inventaire », affirme-t-il.

Réussite scolaire

Le président de l’Association générale des étudiants et étudiantes de la FEP de l’UdeM (AGEEFEP), Denis Sylvain, estime que les candidats souhaitant déposer une demande d’admission dans un programme touchant aux communications ont la responsabilité de s’attendre à ce que la qualité de la langue soit un élément essentiel à la réussite et à l’obtention éventuelle d’un emploi. « La Faculté s’est engagée à donner tous les outils et le support nécessaires aux étudiants qui verraient l’opportunité d’améliorer leur français écrit et parlé , rassure-t-il. Selon moi, [le retrait du test] est une bonne chose dans la mesure où nous éliminons une condition de non-admissibilité et misons sur des services adaptés et de l’encadrement pour les étudiants dans ces programmes. »

Pour M. Blanchette, la Faculté est, en ce sens, bien positionnée afin de soutenir les étudiants. « La FEP est la faculté qui offre les cours de mise à niveau du français pour l’ensemble de l’Université et nous avons travaillé cela avec le centre de communication écrite », argumente-t-il. Le doyen tient à ajouter que les chargés de cours et les responsables de programme ont un rôle de conseillers auprès des étudiants et sont en mesure de les diriger, au besoin, vers les ressources appropriées.


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* Le taux de conversion est le pourcentage d’inscriptions réalisées, déduit du nombre total des demandes d’admission.