Vaste enquête sur le harcèlement sexuel en milieu universitaire

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Par Camille Feireisen
mardi 19 janvier 2016
Vaste enquête sur le harcèlement sexuel en milieu universitaire
L'administration de l'UQÀM a assuré prendre la situation et les plaintes au sérieux. (photo : Denis Bocquet / Flickr.com)
L'administration de l'UQÀM a assuré prendre la situation et les plaintes au sérieux. (photo : Denis Bocquet / Flickr.com)
Une équipe interdisciplinaire de chercheuses provenant de six universités québécoises a lancé un questionnaire en ligne pour documenter les manifestations de harcèlement et de violence sexuels. Lancée le 18 janvier, l’enquête «Sexualité, sécurité, interactions en milieu universitaire» s’adresse à tous les étudiants et travailleurs des universités du Québec à Montréal, de Chicoutimi, de l’Outaouais, aux universités Laval et Sherbrooke et à l’UdeM.

La question du harcèlement sexuel a provoqué des tensions au sein de l’UQÀM il y a quelques jours. L’équipe de recherche, composée des chercheuses et de collaborateurs des universités québécoises, de l’Université d’Ottawa et du Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) propose aux membres de la communauté universitaire – aussi bien les étudiants, que le personnel et les enseignants – de répondre à un questionnaire en ligne.

L’enquête est dirigée par la professeure au Département de sexologie de l’UQÀM Manon Bergeron et a reçu l’appui financier du Réseau québécois en études féministes (RéQEF), celle du Service aux collectivités de l’UQÀM ainsi que de la Condition féminine Canada. Cette étude devra établir un portrait des différentes manifestations de violence à caractère sexuel en milieu universitaire. Sont ainsi étudiées au sein de l’enquête les questions d’exhibitionnisme, de voyeurisme, de harcèlement en ligne, de menaces de viol, etc.

L’objectif est surtout de recueillir l’opinion d’un maximum de répondants, afin de développer de nouvelles mesures de prévention et de maximiser les ressources pour venir en aide aux personnes ayant vécu une quelconque forme de harcèlement. Il n’est toutefois pas nécessaire d’avoir vécu soi-même une telle situation ou d’en avoir été témoin pour répondre au questionnaire, selon la coordonnatrice du RéQEF, Sandrine Ricci.

Les participants peuvent remplir le questionnaire de façon anonyme. Le projet a aussi été approuvé par le comité d’éthique de la recherche de l’UQÀM et des autres universités concernées par l’étude. Les résultats devraient permettre de mettre en place des politiques institutionnelles centrées sur ce problème et de prévoir des stratégies de prévention dans les universités de la province.  

 

Source : Actualités UQÀM