« La direction de l’UQAM souhaite créer un climat de peur et d’intimidation en installant un dispositif sécuritaire gigantesque et excessivement onéreux », critique l’Association facultaire étudiante en sciences humaines dans une déclaration. Les groupes représentés ont dénoncé le fait que le processus disciplinaire en place ne permet pas aux personnes concernées « de recevoir la preuve, d’être représentées légalement et de pouvoir prendre connaissance des témoignages portés contre elles ». Ils ont aussi dénoncé le fait qu’il ne soit pas non plus possible pour les associations et les syndicats de l’Université de nommer des délégués pour siéger au comité disciplinaire.
Il s’agit de mesures qui avaient déjà été prises lors de la grève étudiante contre l’austérité au printemps 2015, quand neuf étudiants avaient été menacés d’expulsion à l’UQAM. « Alors que de fortes critiques envers le processus disciplinaire restent sans réponse, la direction de l’UQAM profite de l’été pour envoyer en douce de nouvelles menaces à des militants, leur reprochant de s’être mobilisés, ironiquement, contre les expulsions », explique le délégué étudiant du Conseil d’administration, Samuel Cossette.
Les associations étudiantes promettent d’intensifier le mouvement à l’automne si l’administration continue le processus d’exclusion.
Lors de la conférence de presse du 13 juin étaient présents les associations étudiantes de l’UQAM, l’ASSÉ, les syndicats de l’UQAM, ainsi que plusieurs groupes solidaires.