À la suite de l’adoption de la politique no 16, Maxine Visotzky-Charlebois et Stéphanie Thibodeau, les deux représentantes étudiantes au CA, ont utilisé Facebook pour confier leur déception. « Le point qui est à notre avis le plus important à souligner est le fait que l’expertise du comité [chargé de rédiger la nouvelle politique] a été discréditée, au profit du point de vue des services juridiques », regrettent-elles. Les étudiantes détaillent que plusieurs modifications proposées n’étaient pourtant pas toujours de nature juridique.
« Nos réserves sont nombreuses et portent sur une série de points qui, selon nous, réduisent la portée de cette politique », ajoutent-elles. Il faudra attendre demain pour connaitre exactement ce qui les inquiète, quand le contenu du document sera dévoilé.
Ce que l’on sait
Certaines fuites dans les médias permettent cependant de tracer les grandes lignes de la politique. Le Devoir rapporte notamment que la divulgation des sanctions données aux personnes ayant commis des violences sexuelles aurait été écartée par les services juridiques et le Bureau des relations de travail de l’Université, ces derniers évoquant que des lois protègent leur confidentialité.
Le quotidien relate toutefois que les relations intimes entre étudiants et professeurs seront, elles, bel et bien proscrites. Sur leur page Facebook, Maxine et Stéphanie parlent également de l’intégration des concepts de sexisme et de culture du viol à la politique, ainsi que la prise en compte des stagiaires.
À l’avant-garde, puis à la remorque
En 2017, l’ancienne ministre libérale Hélène David a fait adopter une loi contraignant les établissements d’éducation supérieure à se doter d’une politique visant à combattre les violences sexuelles avant 2019. Si l’UQAM étudiait déjà la question en 2014, elle est toutefois la dernière université québécoise à livrer la marchandise, avec près de quatre mois de retard.