Présenté le 23 février au conseil d’administration de l’UQAM, le rapport du Bureau de l’ombudsman 2014-2015 mentionne 595 demandes de consultation, soit 102 de plus que pour l’année 2013-2014 (sur un ensemble de 966 dossiers). Sur les 371 personnes ayant déposé une plainte à son bureau, Mme Binette a donné raison à 147 d’entre elles.
Les requêtes qui arrivent au Bureau de Mme Binette proviennent en majeure partie des étudiants. La plupart concernent leur encadrement et les services auxquels ils ont droit, comme l’annulation d’inscription avec ou sans remboursement, la reconnaissance d’acquis et l’évaluation de leurs études.
Selon Mme Binette, le nombre de demandes de consultation et de plaintes concernant l’encadrement des études de cycles supérieurs a augmenté durant la dernière année écoulée. Elle relève par ailleurs que les difficultés rencontrées par ces étudiants peuvent perturber leur projet d’études. « Certains étudiants vivent des problèmes dans la solitude, indique-t-elle dans son rapport. Ils hésitent à contester des décisions et des façons de faire, ou à autoriser une intervention de la part d’un directeur de programme ou de l’ombudsman parce qu’ils ne veulent pas entrer en conflit avec leur directeur et compromettre leur relation avec lui de peur de mettre en péril la poursuite de leurs études. »
Recommandations
Mme Binette préconise de remettre à jour ou de remplacer la Politique 24 qui a trait à la condition et au statut des étudiants de deuxième et troisième cycles. D’après son rapport, il est nécessaire que les pratiques d’encadrement soient améliorées et qu’il y ait davantage de prévention quant aux problèmes relationnels et scolaires pouvant être rencontrés durant le parcours d’un étudiant. Un suivi régulier devrait aussi être mis en place, assuré par les directions de programme et les sous-comités d’encadrement et d’évaluation.
Tandis que la Charte des droits et des responsabilités des étudiantes et étudiants de l’UQAM leur assure le droit d’accès aux informations relatives à l’évaluation de leurs travaux ou examens, certains s’adressent encore à l’ombudsman pour les obtenir. « Dans un contexte de renouvellement du corps enseignant, certains professeurs et chargés de cours ne connaissent pas les droits des étudiants en matière d’accès à l’information concernant leur évaluation », note Mme Binette. Selon elle, il est nécessaire que le vice-rectorat à la vie académique rappelle aux professeurs les droits des étudiants.
D’autres cas ont été notés dans son rapport, tels que des professeurs refusant de justifier leur évaluation à des étudiants. Mme Binette rappelle ainsi l’importance des communications entre le personnel de l’Université et les étudiants. Celles-ci se sont détériorées depuis le départ à la retraite d’employés expérimentés dans la gestion de certains dossiers, estime l’ombudsman. « Malheureusement, le transfert de cette mémoire institutionnelle ne se fait pas toujours, écrit-elle. Les erreurs sont alors plus fréquentes et les réponses plus longues à obtenir. » Mme Binette conseille de revoir la politique de communication pour mieux préparer les employés à gérer les relations avec les étudiants.
Sources : Rapport de l’ombudsman, Actualités UQAM