Construire une voiture fonctionnant grâce à l’énergie solaire, tel est l’objectif du comité Esteban de Polytechnique Montréal, fondé en 1998. Composé d’une trentaine d’étudiants, il présentera son huitième prototype lors de l’American Solar Challenge. « La première semaine de compétition, il y a des qualifications, des tests mécaniques, électriques et de pilotage pour s’assurer que tout est sécuritaire », explique l’étudiante en génie physique et porte-parole d’Esteban, Amanda Hébert, lors d’une entrevue à la chaîne de télévision québécoise V. Ces étapes sont suivies d’un rallye de huit jours, de l’Ohio jusqu’au Dakota du Sud.
Selon l’étudiante, la voiture de cette année est plus mince, plus aérodynamique et de nouvelles batteries et panneaux solaires ont été ajoutés. L’année passée, l’équipe est arrivée en deuxième position et vise aujourd’hui le top 5. Et si le soleil n’est pas au rendez-vous, pas de panique : « Nos panneaux solaires ont une encapsulation qui fait en sorte que quand la lumière est diffuse, on a une meilleure efficacité que d’autres équipes », précise l’étudiante. L’équipe surveille la météo pour établir une stratégie de vitesse permettant au véhicule de durer toute la journée. Un frein régénératif a également été installé, emmagasinant de l’énergie dans les pentes.
D’après Amanda, les panneaux ne sont pas encore assez efficaces pour une application quotidienne destinée au grand public. De plus, le prototype EstebanVIII coûte environ 200 000 dollars, donc difficilement accessible au grand public. Toutefois, des panneaux solaires devraient progressivement apparaître sur les voitures électriques comme source alternative selon l’étudiante.