Campus

Une soirée à l’opéra riche en émotions

Le mercredi 20 novembre dernier a eu lieu à la salle Claude-Champagne une représentation des étudiant·e·s de l’Atelier d’opéra de la Faculté de musique de l’UdeM. Quartier Libre y a assisté.

Depuis 1995, l’Atelier d’opéra constitue un milieu d’apprentissage de niveau professionnel pour les étudiant·e·s en Interprétation chant classique de l’UdeM. Y participer est d’ailleurs « souvent une première occasion de se produire sur scène avec décors, costumes et scénographie, ce qui représente une expérience stimulante », indique la Faculté de musique sur la page Web de l’Atelier.

Un processus de sélection établi

Des auditions ont lieu chaque année à la mi-septembre afin de sélectionner les membres du chœur ainsi que les solistes. La majorité des étudiant·e·s qui font partie du chœur sont inscrit·e·s au baccalauréat tandis que les solistes sont à la maîtrise ou au doctorat.

« Tous les solistes doivent aussi chanter dans le chœur, précise le codirecteur de l’Atelier d’opéra Robin Wheeler. Avoir des chanteurs plus expérimentés avec eux aide les plus jeunes à progresser. »

Cette année, une vingtaine de femmes et cinq hommes font partie de l’Atelier.

Anne-Sophie Gagnon-Metellus, Maïlys Arbaoui-Westphal et Maëlig Querré interprétant un air tiré de l’opéra Béatrice et Bénédict. Pianiste : Robin Wheeler / crédit photo Université de Montréal

Un répertoire réfléchi

Pour ceux et celles qui se poseraient la question, les étudiant·e·s ne choisissent pas leurs pièces lors d’un concert de l’Atelier d’opéra.

« Tout le monde aimerait chanter Puccini, mais ce n’est pas donné à tous, explique M. Wheeler. C’est notre travail [au co-directeur M. Margison et moi] de marier les airs aux voix, et de trouver [ceux qui sont appropriés] à la voix de chacun. »

Le répertoire musical n’est ainsi jamais décidé avant les auditions. « Le répertoire part des voix, poursuit le codirecteur. Il y a des voix plus dramatiques, plus grandes, et il y a aussi des voix plus petites, qui ont besoin de temps pour mûrir. »

Une expérience formatrice

Bien que M. Wheeler souhaite offrir un concert de qualité aux spectateur·rice·s, le résultat n’est pas l’élément le plus important. « Oui, il y a un niveau à atteindre, mais l’expérience de se préparer à aller sur scène et d’être sur scène [est vraiment ce qui est le plus formateur pour les étudiants] », estime-t-il.

De plus, développer la capacité à incarner un personnage d’une pièce d’opéra, qui dure souvent de deux à trois heures, en quelques minutes, représente une expérience cruciale pour se démarquer lors d’auditions professionnelles. « Recréer l’atmosphère [désirée], sans accessoires et sans costumes, constitue [ainsi] tout un défi », ajoute M. Wheeler.

Kevisha Williams et Élie Lefebvre-Pelligrino interprétant un air tiré de l’opéra Les Noces de Figaro. Pianiste : Alona Milner / crédit photo Université de Montréal

Retour sur la soirée

Pendant environ 90 minutes, le public a eu le plaisir d’entendre de grands airs d’opéra. Le codirecteur de l’Atelier a accompagné au piano les chanteur·euse·s sur l’ensemble des morceaux, à l’exception de deux, interprétés par l’étudiante au doctorat Alona Milner.

Sur une scène épurée dotée d’un piano à queue et d’un tapis persan, les étudiant·e·s ont été époustouflant·e·s de beauté et de prestance, arborant des robes de gala scintillantes ainsi que des tuxedos.

Le programme, varié, a alterné les pièces longues et courtes, des airs connus et d’autres plus rares. Parmi ces derniers, quelques pièces de Mozart, dont Les Noces de Figaro, et dans les moins célèbres, La fanciulla del West de Puccini.

Coup de cœur Quartier Libre

Sur tous les airs présentés, Quartier Libre a particulièrement aimé celui présentant le duo Roméo et Juliette, interprété respectivement par les étudiantes Maëlig Querré et Nicole Ross.

Puissantes et complices, les artistes ont su rendre avec émotion le déchirement de ces deux amants à l’amour impossible.

Toutes deux vêtues d’un complet-veston, elles ont joué avec modernité un classique indémodable.

La programmation complète de la soirée se trouve sur le site Internet de la Faculté de musique.

Maëlig Querré et Nicole Ross interprétant un air tiré de l’opéra I Capuleti e i Montecchi. Pianiste : Robin Wheeler / crédit photo Université de Montréal

Hänsel und Gretel

Les personnes qui souhaitent assister à une représentation de l’Atelier d’opéra pourront se rendre à la prochaine production, Hänsel und Gretel, les 27 février et 1er mars prochains. « Un conte de fées charmant, mais assez sombre », selon M. Wheeler.

La pièce sera chantée en allemand et présentée avec sous-titres français. Les billets sont en vente dès maintenant.

Partager cet article