Une salle à redécouvrir

Les bâtiments de la Faculté de musique datant de 1960, plusieurs de ses locaux ont dû être rafraichis récemment, et d’autres le seront au cours des prochaines années. Si la salle Serge-Garant n’échappe pas à cette réalité, c’est toutefois l’acquisition du nouveau piano qui a servi de motivation pour entreprendre les travaux. « Ça a été un élément déclencheur, raconte la directrice aux affaires publiques de la Faculté, Dominique Poulin. On voulait avoir un très bon instrument dans la salle, un piano de prestige, mais on n’avait pas de lieu sécuritaire en termes d’atmosphère pour le conserver. »

Une cabine à air contrôlé destinée à l’entreposage des instruments a ainsi été installée à l’arrière-scène. « C’est complètement nouveau, on n’en avait pas auparavant, précise Mme Poulin. Ça va permettre de préserver les pianos dans le meilleur état possible. »

Des changements sur plusieurs plans

De nombreuses améliorations ont été apportées à la salle. Sur le plan acoustique, les formes du plafond et de la scène ont été modifiées afin d’optimiser la diffusion du son. Une nouvelle grille d’accrochage pour les équipements d’éclairage et multimédias ainsi que des contrôles préprogrammés ont été installés pour conférer une plus grande autonomie aux utilisateurs. La pente du balcon a aussi été changée et offre désormais une meilleure vue de la scène.

L’aspect visuel de la salle Serge-Garant a également été modifié pour mettre en valeur les caractéristiques architecturales de cette ancienne chapelle. « On est allé chercher une palette de couleur qui vient rappeler les tons secondaires des vitraux, décrit Mme Poulin. Dès qu’on entre, on remarque instantanément qu’ils ressortent beaucoup plus qu’avant. On voulait garder l’esprit de la chapelle, qui apporte beaucoup à la salle, donc on est très contents. »

Un retour attendu

Si la réouverture de la salle Serge-Garant est attendue avec impatience par plusieurs membres de la Faculté de musique, ce n’est pas uniquement pour découvrir le résultat des travaux. « Ça a causé plusieurs problèmes de rediriger tous les spectacles qui étaient supposés y être », explique l’étudiant au baccalauréat en composition instrumentale et coordonnateur des concerts du Cercle des étudiants compositeurs (CéCo), Vincent Debons-Ricard.

En effet, la salle Serge-Garant accueille habituellement plus de 200 évènements par année, selon la directrice des affaires publiques de la Faculté. Elle explique qu’il a été possible de déplacer les spectacles dans d’autres salles du pavillon pendant la période estivale, qui est plus tranquille. « Mais, à partir de l’automne, ça a été une autre histoire, affirme-t-elle. On a dû faire une analyse exhaustive pour relocaliser les évènements. Lorsque c’était possible, on les replaçait dans nos locaux à l’interne. Dans de très rares cas, où l’on ne trouvait aucune solution viable à l’interne, on a dû louer des salles externes. »

D’après Vincent, les étudiants membres du CéCo seront heureux de retrouver la salle Serge-Garant. « C’est une salle qui est assez complète, dit-il. C’est parfait pour nos besoins. On a vraiment hâte d’y retourner et de voir les changements qui y ont été apportés. » Il s’agit selon lui d’un bon compromis entre la salle Claude-Champagne, qui est plus grande, et les autres salles de la Faculté, qui offrent moins de possibilités sur les plans acoustique et technologique.