Une réforme qui se veut égalitaire

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Par Thomas Martin
mardi 29 mai 2018
Une réforme qui se veut égalitaire
Les principaux points de divergence entre les deux parties dans les négociations portent sur le recours à la sous-traitance et la durée du contrat de travail. (Crédit photo : Colocho)
Les principaux points de divergence entre les deux parties dans les négociations portent sur le recours à la sous-traitance et la durée du contrat de travail. (Crédit photo : Colocho)
Le gouvernement provincial a annoncé la semaine dernière une réforme du système de financement des universités. Les 19 recteurs d’universités québécoises l’ont ratifiée et ainsi ont signifié leur accord. Le professeur émérite au Département de sciences économiques Claude Montmarquette analyse cette réforme.

« C’était une réforme attendue, indique le professeur au Département de sciences économiques Claude Montmarquette. Depuis quelques années, le financement des universités est un sujet qui a suscité des discussions. » Le gouvernement a finalement fait l’annonce le 17 mai dernier d’une politique qui ne fait pas nécessairement consensus, mais pour laquelle chaque université a eu son mot à dire, d’après le professeur.

« Cette réforme, c’est un compromis, donc personne n’est totalement satisfait », assure le professeur. Il a fallu prendre en compte les spécificités de toutes les universités pour arriver à ce nouveau financement basé sur les coûts liés à l’enseignement. « Cette formule de financement est extrêmement complexe et très peu de personnes la comprenne », précise le professeur.

Certaines spécificités de cette nouvelle politique devraient profiter plus à certaines universités qu’à d’autres, selon M. Montmarquette. « Le fait de laisser les universités définir les frais de scolarité qu’ils vont imputer aux étudiants étrangers va profiter à McGill, analyse-t-il. L’enseignement est en anglais donc le marché est très large et c’est une université prestigieuse. »

Le professeur ne pense pas qu’il s’agisse d’une manœuvre politique à l’approche des élections provinciales de la part du gouvernement. « Ils ont pris le temps pour le faire avec beaucoup de consultations, estime-t-il. L’éducation revient comme une priorité pour tous les partis politiques. » Il assure également que d’autres réformes sont à prévoir après les élections.