Une première université francophone en Ontario

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Par Thomas Martin
jeudi 31 août 2017
Une première université francophone en Ontario
L'UOF doit installer ses infrastructures dans la ville de Toronto. (Photo: Pixabay.com | Wantspics)
L'UOF doit installer ses infrastructures dans la ville de Toronto. (Photo: Pixabay.com | Wantspics)
Le gouvernement ontarien, dans une annonce faite le 28 août dernier, a affiché sa volonté de voir naître une université où le français serait la langue d’enseignement. Une première dans la province, qui fait écho à un rapport d’un conseil de planification chargé de statuer sur la question.

L’université, qui doit voir le jour d’ici 2020 selon le gouvernement de la province, devrait prendre pied dans le centre-ville de Toronto. La ministre ontarienne des Affaires francophones, Marie-France Lalonde, estime qu’il s’agit d’une avancée significative. « La création d’une nouvelle université de langue française […] marque un jalon important pour les francophones de l’Ontario ainsi que pour les générations futures. »

Le conseil de planification pour une université de langue française a été mis en place en novembre 2016. Constitué de six experts, dont le président du Groupe Média TFO Glenn O’Farrell et le vice-doyen de l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario (OISE) de l’Université de Toronto, Normand Labrie. Ce conseil a été chargé d’étudier la faisabilité d’un tel projet.

L’Ontario reste aujourd’hui la première province d’accueil des francophones en dehors du Québec au Canada avec un contingent estimé à 610 000 personnes. Pour l’heure, cette nouvelle institution devrait prendre le nom d’Université de l’Ontario français et partagerait certains locaux avec le Collège Boréal de Toronto.

Certaines voix dans l’opposition se sont rapidement élevées pour critiquer le projet. Pour France Gélinas, députée du Nouveau parti démocratique (NPD), il s’agit plus d’une promesse électorale qu’autre chose, à quelques mois des élections générales ontariennes de juin 2018.

Le projet débutera en 2018 afin d’accueillir les élèves dès 2020. L’Université est ensuite censée se développer jusqu’à l’horizon 2028-2029, date à laquelle elle sera en mesure de former un réseau de partenariats provinciaux.