Une plateforme Web pour aider les étudiants

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Par Mylène Gagnon
vendredi 16 février 2018
Une plateforme Web pour aider les étudiants
La plateforme Unia dessert dix universités canadiennes. (Photo: Courtoisie Unia)
La plateforme Unia dessert dix universités canadiennes. (Photo: Courtoisie Unia)
Unia est un réseau multiservice qui assure un service auprès de 5 000 étudiants universitaires au Québec, dont 1 500 de l’UdeM. Quartier Libre s’est entretenu avec le cofondateur de ce réseau né à l’automne, Jeremy Gouverneur.

Quartier Libre : À quels besoins répond cette nouvelle plateforme?

Jeremy Gouverneur : Durant mon université, j’ai remarqué que souvent, quand tu es un étudiant et que tu cherches des services, ce n’est pas toujours facile. Il y a des informations provenant de ton association étudiante, de ton université ou encore de groupes Facebook. Il faut que tu cherches partout.

Aussi, en tant qu’étudiant, on travaille de façon éparpillée. Par exemple, lorsqu’on a un travail d’équipe à faire, la première chose qu’on fait, c’est de s’ajouter sur Facebook. Ensuite, on crée un groupe. Certaines personnes vont créer un Dropbox, d’autres un Google Drive. Tu es rendu finalement à travailler sur trois plateformes. Ça devient un peu difficile.

Mon frère et moi avons eu les mêmes problèmes. On s’est dit : pourquoi ne pas tout centraliser sur la même plateforme?

Q.L. : Qu’est-ce qu’on retrouve sur ce réseau?

J.G. : Les étudiants peuvent partager de l’information de différentes façons. Une d’entre elles fonctionne un peu comme le groupe UdeM+1 qui marche super bien, mais malheureusement, c’est la seule université qui a un groupe aussi fort que ça de partage. C’est assez étonnant. Sherbrooke en a un, mais ce n’est pas la même chose. Les autres universités n’en ont pas.

Q.L. : Quelle différence y a-t-il justement avec UdeM+1?

J.G. : Il y a une indexation de questions. Par exemple, si je pose la question « Où est-ce que je peux recevoir mon agenda? » et que quelqu’un repose la même question la session suivante, la réponse va déjà s’y trouver. Le but, c’est de ne pas répéter les questions, ce qui arrive tout le temps sur les groupes Facebook, car c’est un fil d’actualité.

Q.L. : Quelles sont les autres façons de partager?

J.G. : Il y a aussi du partage de fichiers. Par exemple, si j’ai passé six semaines à rédiger mon résumé pour l’examen d’intra, je passe l’intra et après, c’est fini. Tant qu’à jeter mon résumé, je vais le partager avec d’autres étudiants. D’autres vont pouvoir s’en servir et y apporter des améliorations pour faciliter leur étude. On partage avec la communauté, un peu comme sur Wikipédia.

On peut créer des groupes de travail, des groupes de cours. Les associations peuvent modifier leur Drive quand il y a des assemblées générales, de l’information importante à communiquer.

Ce sont les services principaux, mais il y en a d’autres. Par exemple, la plateforme offre un service de livres usagés, un peu comme Kijiji. L’étudiant publie une annonce, une personne le contacte puis il lui répond. En plus, on indique le prix du livre neuf à la Librairie de l’UdeM et on indique aussi le prix le plus bas trouvé sur Amazon. Ça permet aussi le partage de livres entre universités, comme l’UQAM et l’UdeM qui sont proches et qui offrent des cours où les livres à se procurer sont les mêmes.

Q.L. : Comment s’inscrit-on?à cette plateforme?

J.G. : Lorsqu’on est sur le site, l’étudiant doit entrer son adresse de messagerie universitaire pour se connecter. On la vérifie. Ensuite, il doit entrer le nom de son programme. On lui suggère ensuite des groupes en lien avec son profil : groupe de son université, de son programme et de son association. Tout ce qui est proposé sur le site est lié à son programme d’étude.

Q.L. : Est-ce un service payant?

J.G. : Non, tout est gratuit et il n’y a aucune publicité.

Q.L. : Combien de membres désirez-vous atteindre?

J.G. : Il y a 250 000 étudiants universitaires au Québec. D’ici la fin de l’année, on vise 45 000 membres étudiants. L’été, ça nous permet de préparer la plateforme. On fait beaucoup de tests avec les utilisateurs.