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Une pétition pour un projet de loi garantissant la liberté académique

Une pétition lancée sur le site Internet de l’Assemblée nationale demande le dépôt d’un projet de loi pour la défense de la liberté d’expression du personnel enseignant universitaire.

« Nous, soussignés, demandons au gouvernement du Québec de déposer un projet de loi, qui, lorsqu’il sera adopté, garantira notamment au personnel enseignant des universités le droit d’enseigner et de faire de la recherche à l’abri de toute contrainte doctrinale; le droit d’en diffuser et d’en publier les résultats; et le droit de participer en toute liberté aux activités de la société civile », peut-on lire sur la pétition en ligne.

Selon La Presse canadienne, l’initiative émane d’une retraitée de Saguenay, France Morin. Si cette dernière explique comprendre que des personnes soient offensées par certains mots ou par des épisodes historiques, ce n’est pas pour autant qu’ils doivent être passés sous silence. « Il faut se rappeler d’où on vient, a-t-elle déclaré au journal. Il ne faut pas oublier les erreurs qui ont été commises dans le passé. Il faut être capable de les nommer parce qu’elles ont existé, on ne peut pas faire comme si ce n’était jamais arrivé. Donc en les nommant, en les acceptant, on fait en sorte qu’on ne les répétera pas. »

Déjà, en octobre dernier, la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) avait proposé au gouvernement un « projet de loi clé en main » pour protéger la liberté d’enseignement.

 

ENCADRE : François Legault s’en mêle

Dans un message publié samedi sur sa page Facebook, sans lien avec la pétition, le premier ministre du Québec, François Legault, s’est saisi de ce sujet en indiquant que le gouvernement ferait ce qu’il faut pour aider les universités à protéger la liberté d’expression. D’après lui, cette situation « inquiétante », « en train de déraper », est surtout l’œuvre de quelques militants radicaux.

« Ce problème-là est parti de nos universités, et je pense que c’est là qu’on va devoir le régler en premier. La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, est en train de se pencher là-dessus avec les milieux universitaires pour agir rapidement », a précisé M. Legault.

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