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Le groupe SDHPP UdeM a été crée à l'automne 2015. Crédit: Courtoisie SDHPP

Une pétition controversée

« On pense que l’université est un lieu pour tenir des débats, soutient l’étudiante à la maîtrise en histoire et porte-parole du SDHPP UdeM, Mathilde Germond. Donc, pour nous, la promotion d’une campagne comme BDS a tout à fait sa place ici. C’est une campagne citoyenne qui cherche à faire pression sur Israël et non pas sur son démantèlement. »

Pour Hillel Montréal – Campus UdeM, la campagne BDS rend l’existence d’Israël illégitime. « La semaine interculturelle [du 8 au 12 février dernier] est un moment de rapprochement. Ça nous a vexés de voir un dépliant faisant la promotion de la campagne BDS, qui cherche le démantèlement de l’État d’Israël », rapporte le vice-président aux relations extérieures de l’association. Celui-ci affirme qu’il est diffamatoire d’affirmer l’existence d’un État d’apartheid en Israël. Ainsi, son groupe a décidé de porter plainte contre la pétition du SDHPP UdeM auprès du Centre de soutien aux regroupements étudiants (CSRÉ).

Le CSRÉ, qui relève de l’Action humanitaire et communautaire (AHC), a demandé aux deux associations de trouver un compromis pour éviter que des mesures soient prises à leur encontre. « Nous avons jugé que la pétition du SDHPP ne contenait rien d’illégal ou de raciste, explique le conseiller de l’AHC Jean-François Dufresne. Les deux groupes ont accepté que la pétition soit gardée et que les deux kiosques soient maintenus. Tout s’est terminé calmement. »

De plus, le SDHPP UdeM a récemment été la cible de plusieurs attaques par courriel et sur Facebook, selon l’étudiante au baccalauréat en anthropologie et responsable aux affaires internes du SDHPP, Zeina Mawassi. « Le plus désolant c’est que le Hillel n’est même pas venu nous voir avant de faire sa plainte, soutient-elle. S’ils étaient venus nous voir, on aurait peut-être pu désamorcer la situation. »

Hillel Montréal – Campus UdeM soutient que la plainte a été formulée dans le but d’éviter une confrontation directe entre les deux groupes. « Au Hillel, on dénonce toute forme de haine, dit le vice-président aux relations extérieures d’Hillel Montréal. Par contre, même si on est pour la liberté d’expression, on trouve que la promotion de BDS n’a pas sa place à l’université. »

Reconnue officiellement par l’UdeM en janvier 2016, le SDHPP UdeM poursuit la double mission d’informer sur les enjeux palestiniens et de promouvoir la campagne de BDS envers Israël. De son côté, l’association Hillel Montréal – Campus UdeM, organise des évènements réunissant la communauté étudiante juive.

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