Campus

Une manifestation…téléphonique

Les 4 et 5 mai prochain, ministres libéraux, recteurs d’universités et Jean Charest pourraient être dérangés par des centaines d’appel téléphoniques d’étudiants mécontents.

Au moment de mettre sous presse, plus de 3 000 étudiants avaient confirmé sur le réseau social Facebook leur intention de participer à une manifestation téléphonique contre la hausse des droits de scolarité décrétée par Québec.

Organisée un mois après la manifestation du 31 mars dernier, qui a tourné au vinaigre dans les rues du centre-ville de Montréal, l’action téléphonique vise à permettre au plus grand nombre de voix possible de se faire entendre.

«Cette idée est simple et se fera de chez soi en quelques minutes. Les outils nécessaires sont un téléphone et/ou un ordinateur, indique-t-on sur la page Facebook du projet. De 8h00 à 17h30, quand cela te conviendra, tu appelleras le bureau du premier ministre, ton/ta député et les ministères liés à la hausse. Ton message peut être court et précis ou long et détaillé.»

Les appels des étudiants serviront aussi à perturber le cours normal de la journée des individus ciblés, de l’aveu même des organisateurs de l’action. «Au lieu d’une foule groupée bloquant la circulation pour quelques heures, nous serons une foule placée à la file indienne bloquant les lignes pour deux journées», expliquent les organisateurs dans leur description de l’événement.

Le gouvernement Charest a annoncé à la mi-mars une hausse de droits de scolarité de 325 $ par année pendant cinq ans. Depuis lors, les manifestations et les actions étudiantes se multiplient. Les leaders étudiants promettent que la situation se corsera davantage à l’automne.

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