« Moins d’artistes, plus de police?! », « Les syndicats nous font la guerre, guerre aux syndicats?! », « Moins de programmes sociaux, plus de chars d’assaut ». Voilà quelques-uns des slogans qu’ont scandés les 500 manifestants cet après-midi dans le cadre de la « Manifestation pour l’austérité ». Le thème de la marche était toutefois un poisson d’avril par son pied de nez à la droite politique.
« On dit qu’il y a 1 % de riches seulement, il faut donc faire payer les pauvres parce qu’ils sont bien plus nombreux, raconte à la blague l’étudiant en littérature du Collège Lionel-Groulx Benjamin Forget. On met de l’argent dans le vide en investissant dans les services sociaux, c’est complètement niaiseux! »
L’appel à la manifestation sur Facebook soulignait qu’« il faut manifester notre recul social ». Plusieurs manifestants ont joué le jeu et certains se sont vêtus de perles, de fourrure et de chapeaux haut-de-forme pour donner à la manifestation un ton encore plus ironique.
Les marcheurs se sont regroupés à la place Émilie-Gamelin. Dès le début du rassemblement, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a signalé que la violence, les visages masqués et les personnes munies de lunettes de ski ne seraient pas tolérés. La manifestation d’une durée d’environ deux heures s’est déroulée dans le calme. Aucune arrestation n’a été rapportée.