Une manifestation contre la brutalité policière samedi à Montréal

Un rassemblement suivi d’une marche sont prévus le samedi 24 octobre prochain à Montréal. Les organisateurs souhaitent dénoncer la violence et l’impunité policières et réclament « justice pour les victimes de bavures ».

Organisée par la Coalition montréalaise pour le définancement de la police et Justice pour les victimes de bavures policières, la Manifestation : Defund the Police ! Justice pour les victimes de bavures policières se tiendra samedi après-midi au parc Wilfried-Laurier. Le rassemblement coïncide avec le National Day of Struggle for Victims of Police Killings, qui se tient chaque année le 22 octobre depuis 1996 aux États-Unis.

Aucune arme, moins de budget

Avec la tenue de cet événement, la Coalition montréalaise pour le définancement de la police, formée cet été, souhaite mettre de l’avant plusieurs de ses revendications. Le mouvement réclame une coupe de 50 % du budget du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le désarmement complet des corps policiers ainsi que la décriminalisation de toutes les drogues et du travail du sexe. Il cherche également à « réinvestir dans des programmes créés et pilotés par la communauté pour réduire les méfaits ».

« L’expression des oppositions collectives à l’injustice, telles que nos manifs à grande échelle, Justice pour George Floyd, Black Lives Matter à la fin mai et en juin, et la récente manif Justice pour Joyce Echaquan au début du mois d’octobre, sont importantes pour notre bien-être général et pour lutter ensemble pour la santé, la justice et la dignité des générations futures », ont annoncé les organisateurs en prévision du rassemblement. Ils ont également exigé le port du masque et la distanciation physique aux personnes qui souhaitent participer à cette journée.

De multiples manifestations au cours de l’été

Les appels au définancement des services de police au profit d’organismes communautaires s’étaient multipliés cet été partout au Canada. À Montréal, trois grandes manifestations avaient été organisées en mai, en juin et en août.

Si les marches s’étaient principalement déroulées dans le calme, quelques heurts avaient toutefois eu lieu entre des manifestants et les forces de l’ordre à la tombée de la nuit. La dernière s’était soldée par le déboulonnement de la statue de John A. Macdonald, située dans le parc de la Place du Canada, le 29 août dernier.

La statue de John A. Macdonald avait temporairement été remplacée lors de la Marche pour le climat, le 26 septembre 2020 à Montréal. Crédit : Romeo Mocafico