Une journée dans la peau d’un migrant somalien

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Par Enrique Colindres
mercredi 4 novembre 2015
Une journée dans la peau d’un migrant somalien
Le regroupement Amnistie UdeM se mobilise pour sensibiliser la communauté universitaire au respect des droits fondamentaux. Crédit photo : courtoisie Amnistie UdeM.
Le regroupement Amnistie UdeM se mobilise pour sensibiliser la communauté universitaire au respect des droits fondamentaux. Crédit photo : courtoisie Amnistie UdeM.
Amnistie UdeM organisait une simulation de migration le mardi 3 novembre, de 11 h 30 à 16 h 30, au 2e étage du pavillon Jean-Brillant. Cette activité interactive a permis au public de vivre le quotidien d’un migrant somalien et de faire face aux mêmes choix que celui-ci.

« Je m’appelle Ahmed. J’ai 11 ans et je viens de Kismayo. Depuis deux ans, il n’y a plus de récoltes. La terre est trop sèche. L’eau est rare. Nous n’avons plus qu’une vache à lait. » Tels sont les propos recueillis par Amnistie internationale et diffusés lors de la simulation à l’UdeM, à laquelle les visiteurs étaient accueillis. Un couloir orné de pancartes avec différents témoignages de Somaliens, comme Ahmed, permettait aux visiteurs de se faire une idée de leur réalité.

« En ce moment, à travers le monde, il y a plein de crises de réfugiés qui sont assez méconnues, rapporte la membre d’Amnistie UdeM et étudiante au baccalauréat en études internationales Alexandra Descôteaux. Selon Amnistie internationale, au-delà de la Syrie, le cas des réfugiés somaliens au Kenya est également important ».

« Je dois m’occuper de ma famille. Mon père est décédé durant la guerre civile. Ma sœur Maram est malade. Les rebelles bloquent le passage de ses médicaments. Mon cousin vit à Dadaab au Kenya. C’est le plus grand camp de réfugiés au monde. Là-bas, il est en sécurité », poursuit le garçon. Le long du couloir, les différents choix que doit faire un migrant somalien étaient présentés : rester et tenter de défendre son lopin de terre asséché contre les rebelles et pirates somaliens, ou fuir vers le camp de réfugiés situé à près de 100 km à Dadaab.

S’il parvient à s’y rendre, il lui faudra s’entasser parmi quelque 350 000 autres réfugiés alors que la capacité d’accueil officielle est de 100 000. Pour lui et sa famille, la perspective d’une meilleure vie pourrait rester un rêve lointain.

L’EUMC (Entraide universitaire mondiale du Canada) – Université de Montréal organise le 4 novembre à 16h30 au local B-3240 du Pavillon Jean-Brillant un visionnement de reportage présenté par Envoyé Spécial sur la crise des migrants en Europe. Une discussion ouverte aura lieu.