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Une forte proportion d’étudiants en détresse psychologique

Plus des trois quarts des étudiants du Québec sont en état de détresse psychologique, selon un sondage effectué par la firme Léger pour l’Union étudiante du Québec (UEQ). Une situation qui s’aggrave depuis le début de la session d’automne 2020.

D’après les résultats de l’Enquête courte sur la santé psychologique étudiante en temps de pandémie COVID-19 de l’UEQ, 81 % des personnes répondantes rapportent vivre un niveau de détresse psychologique élevé. Plus de la moitié d’entre elles (51 %) affirment que leur niveau de détresse a augmenté depuis l’automne dernier.

Ce sondage, effectué auprès de 1 209 membres de la communauté étudiante provenant de 17 universités québécoises, dresse un portrait de la situation, que l’UEQ juge alarmante. « Cette autoévaluation d’autant plus inquiétante montre que les taux d’idéations et de tentatives de suicide rapportés sont importants, respectivement de 7 % et de 3 %. », indique le communiqué de l’UEQ.

Les principales sources de stress soulignées par le rapport sont la charge de travail accrue (65 %), le manque de relations humaines (61 %) et les cours en ligne (56 %).

« Pour l’UEQ, certaines solutions sont claires : le gouvernement de la CAQ doit reconduire l’ensemble des sommes injectées cette année en santé mentale dans les universités québécoises, insiste la présidente de l’UEQ, Jade Marcil. De plus, le Québec doit se doter d’un plan d’action ambitieux en matière de santé psychologique dans nos universités et le prochain budget doit le financer entièrement. »

À titre de comparaison, l’UEQ avait publié en 2018 l’enquête Sous ta façade, à laquelle avaient participé 23 881 étudiants. Le taux de détresse psychologique chez les répondants s’élevait alors à 58 % et les personnes ayant fait une tentative de suicide au cours de l’année précédente représentaient 1 % des personnes interrogées.

Un manque de soutien

Les personnes sondées pointent du doigt l’isolement comme facteur de stress important et 52 % d’entre elles mentionnent avoir ressenti un besoin de soutien psychologique, surtout depuis la session d’automne 2020. Mais parmi ces répondants, plus des trois quarts expliquent ne pas avoir consulté, soit par manque de temps (52 %), soit pour des raisons financières (47 %).

Malgré les investissements en santé psychologique et pédagogique réalisés au cours de l’automne dernier, le soutien ne se fait pas sentir. « Les universités doivent être plus transparentes sur l’utilisation des investissements gouvernementaux », souligne Mme Marcil.

Le rapport de l’UEQ précise d’ailleurs qu’une grande partie des personnes répondantes estiment que le soutien offert par leur université et par les membres du corps enseignant a diminué, respectivement de 35 % et de 40 %.

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