Une étudiante sur vingt dit avoir été victime de viol, selon un rapport français

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Par Romeo Mocafico
mardi 13 octobre 2020
Une étudiante sur vingt dit avoir été victime de viol, selon un rapport français
Les violences sexistes et sexuelles sont de plus en plus dénoncées par les femmes lors d'importantes manifestations. Crédit: Jeanne Menjoulet via Flickr
Les violences sexistes et sexuelles sont de plus en plus dénoncées par les femmes lors d'importantes manifestations. Crédit: Jeanne Menjoulet via Flickr

Paru le 12 octobre, le rapport intitulé « Paroles étudiantes sur les violences sexuelles et sexistes » fait état des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur. Il se base sur un sondage largement diffusé dans le milieu étudiant français.

Le rapport de l’Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur analyse le niveau de violences sexistes et sexuelles au sein des établissements d’enseignement supérieur. L’objectif de cette initiative étudiante est de déclencher une prise de conscience pour inciter les différents acteurs de l’enseignement supérieur à agir.

Le document se base sur un questionnaire diffusé en ligne entre avril et décembre 2019 dans une cinquantaine d’universités et d’établissements supérieurs français. 10 381 participants y ont répondu, parmi lesquels 76 % de femmes.

Des faits souvent commis sous l’emprise de l’alcool et hors campus

D’après le rapport, une étudiante sur 20 déclare avoir été victime de viol, et une sur 10 dit avoir déjà subi une agression sexuelle. 34 % des étudiants et étudiantes déclarent avoir été victimes ou témoins de violences sexuelles, et, pour 24 % d’entre eux, les violences ont été subies sous l’emprise de l’alcool.

Selon les répondants, les violences sexuelles sont principalement causées ou encouragées par l’effet de groupe (20 %), l’impunité (18 %), le manque d’éducation des étudiants et des étudiantes (18 %) et l’alcool (18 %).

Le rapport souligne que les faits de violence physique sont le plus souvent commis en soirée ou en fin de semaine, hors du campus (56 % des cas de viols rapportés).

Seuls 11 % des répondants indiquent avoir informé leur établissement des faits subis ou constatés. Plus d’un quart d’entre eux expliquent ne pas savoir s’il existe dans leur établissement des structures prenant en charge ce type de situation. Pour 18 % des sondés, il n’en existe aucune.