Une étudiante militante

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Par Hélène Poulain
jeudi 1 novembre 2018
Une étudiante militante
Claire a participé en décembre 2017 au Parlement Jeunesse du Québec (PJQ) en tant que députée. (Crédit Photo : Archives Quartier Libre)
Claire a participé en décembre 2017 au Parlement Jeunesse du Québec (PJQ) en tant que députée. (Crédit Photo : Archives Quartier Libre)
À 21 ans, Claire est en troisième année de baccalauréat de droit et ne compte plus ses engagements militants. Active au sein de plusieurs regroupements à l’UdeM et en dehors, elle allie études et implication.

Alors qu’elle commence sa troisième année universitaire, Claire compte six implications à son actif. Dès son entrée à l’UdeM à l’automne 2016, l’étudiante, alors âgée de 19 ans, devient chargée de projet dans le Groupe d’action trans de l’université. « Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre comment s’assurer que les besoins et intérêts des personnes concernées soient respectés », explique-t-elle. Rapidement, son implication grandit et elle prend le poste de secrétaire au sein du regroupement. « J’ai commencé à m’impliquer parce que ça m’intéressait, mais aussi parce que ça me permettait d’avoir un certain contrôle sur mon identité », confie-t-elle.

En tant que personne transgenre, Claire intègre ce regroupement afin d’en apprendre davantage sur les démarches et problématiques liées à son identité. « D’abord, le regroupement trans m’a permis d’avoir de l’information, parce que ce n’était pas forcément évident d’en obtenir », affirme l’étudiante. À travers ses engagements, Claire a l’impression de détenir plus de pouvoir quant à l’expression de son identité, mais cela lui permet aussi et surtout d’agir pour sa communauté et de défendre ses droits.

L’étudiante devient ensuite porte-parole de l’Intersection de l’UdeM. Le regroupement féministe à portée intersectionnelle défend les personnes qui souffrent de plusieurs formes de discrimination de façon simultanée dans la société. « Je m’implique parce que je vois une opportunité de m’exprimer, d’avoir une certaine place au sein de l’espace public pour parler de mes idées et de mes engagements », précise-t-elle.

Des engagements jusque dans l’ambition personnelle

Quand Claire se confie sur ce qu’elle aimerait faire après l’obtention de son baccalauréat de droit au sein de l’UdeM, l’engagement représente encore et toujours une ambition personnelle. « Je veux utiliser mes compétences pour trouver un moyen de développer mes idées, un moyen d’aider un mouvement ou une communauté, dans le milieu local ou communautaire », conclut-elle. Qu’elle s’imagine tantôt avocate, tantôt dans le domaine du droit public ou encore dans la médiation, Claire voit sa vie professionnelle teintée d’engagement et a pour ambition d’utiliser sa voix pour apporter soutien et aide à différentes communautés.