« Ça m’émerveille de voir à quel point les gens sont généreux, déclare l’instigatrice du projet Sapin des Fêteset étudiante en deuxième année de doctorat de premier cycle en médecine, Alicia Truchon. Quand ils viennent nous apporter leur cadeau, on voit qu’ils l’ont choisi avec attention. »
Baume au cœur
Alicia et son équipe ont installé des sapins de Noël dans plusieurs pavillons et campus de l’UdeM. Les boules qui les décorent revêtent chacune le souhait de cadeau d’un enfant pris en charge par la DPJ. La communauté de l’UdeM est ainsi invitée à choisir une ou plusieurs boules, puis à faire don du ou des cadeaux rêvés en les apportant à l’une des dates indiquées près de chaque sapin.
L’étudiante responsable du projet revient sur le sens de sa démarche. « En médecine, on voit parfois des gens vraiment malades, mais je remarque que des choses qui figurent parmi les plus importantes ne sont pas toujours les plus essentielles du point de vue des besoins humains, explique-t-elle. Avoir un cadeau pour Noël ne fait pas une grande différence, mais ça met du baume au cœur. » L’étudiante estime également que « c’est une question de responsabilité sociale ». Consciente de sa chance d’avoir des parents présents, qui avaient les moyens de lui offrir des cadeaux pour Noël, Alicia est convaincue « qu’on a tous cette responsabilité quand on a les moyens d’être un filet social ».
L’objectif ? Que les enfants de la DPJ puissent avoir l’impression d’avoir une vie normale une fois dans l’année. « Quand on est petit, on croit au père Noël, poursuit Alicia. Ça veut dire quoi sur nous, s’il ne vient pas ? » C’est notamment la raison pour laquelle le projet Sapin des fêtes n’accepte que les cadeaux neufs. « Si tu as un seul cadeau, tu as envie qu’il soit juste à toi, souligne l’étudiante. C’est une façon de montrer aux enfants qu’ils sont importants. »
Projet de longue date
Cette année est loin d’être la première au cours de laquelle l’étudiante se mobilise pour faire en sorte que des enfants moins favorisés qu’elle aient la chance de recevoir un cadeau à Noël. Elle avait en effet commencé à participer à un projet similaire organisé dans son école primaire, puis à l’école secondaire, celle qui aimait tant ce projet regrettait de ne plus pouvoir y participer et l’avait donc relancé dans sa nouvelle école. Elle a ensuite fait de même au cégep, puis maintenant à l’UdeM. « Ces deux dernières années, il n’a pas été possible de continuer le projet à cause de la COVID-19, mais on a eu l’opportunité de le faire cette année », précise Alicia.
La première étape a été de trouver un organisme auquel faire don des cadeaux récoltés. Alicia n’a en effet pas souhaité se tourner vers celui auquel elle les remettait auparavant, car sa petite sœur perpétue le projet au niveau collégial et sera probablement en mesure de rassembler jusqu’à 300 ou 400 cadeaux pour celui-ci. C’est donc vers la Fondation des jeunes de la DPJ, qui dispose déjà d’un programme de dons de cadeaux, que s’est tournée l’étudiante. « Dans certaines familles d’accueil, il n’y a aucun jouet, même pas de crayons à colorier », déplore-t-elle. La DJP lui a alors fourni des listes comportant les noms des enfants ainsi que leurs souhaits.
Travail d’équipe
Alicia a ensuite contacté des camarades du cégep désormais étudiant·e·s à l’UdeM et qui avaient pris part au projet par le passé. Plusieurs ont répondu à l’appel, ainsi que de nouvelles personnes, qui se sont jointes à l’équipe. « Originellement, je pensais juste mettre un sapin à Roger-Gaudry, où j’ai mes cours ; finalement, on a des sapins dans plusieurs pavillons et campus de l’Université », se réjouit l’étudiante.
L’équipe a également pris le temps de réaliser à la main chacune des boules qui ornent les sapins. « On y a mis beaucoup d’énergie », ajoute l’étudiante, qui insiste sur l’apport des membres de l’équipe. L’Université ayant manifesté son enthousiasme à l’égard du projet, Alicia confie que « si ça fonctionne bien, c’est quelque chose qu’[elle] recommencer[a] ». Elle est optimiste, étant donné le nombre de cadeaux déjà reçus, et précise que « certains membres du personnel ont donné des jouets neufs qu’ils avaient chez eux et qui ne sont pas reliés à un cadeau ». Les personnes qui souhaitent jouer les lutins des Fêtes ont jusqu’au 9 décembre prochain pour déposer leur cadeau.
Où trouver les sapins ?
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