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L’équipe demeure au premier rang au classement général du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), même si elle s’est inclinée en cinq manches dimanche dernier. Crédit Photo: Guillaume Villeneuve.

Une équipe tissée serrée

Après plusieurs séries de services ratés, l’étudiante au certificat de publicité et attaquante, Marie-Alex Bélanger, réunit ses coéquipières au centre du terrain pour les encourager. Elle n’est pourtant pas la capitaine de l’équipe. « Il n’y a pas de hiérarchie dans notre équipe », commente-t-elle.

De son côté, l’étudiante au baccalauréat en administration aux HEC et capitaine de l’équipe, Sarah Gosselin, approuve le geste. « Je ne me sens pas au-dessus des autres. Cette fois, c’est Marie-Alex qui a motivé les filles, mais n’importe qui aurait pu le faire », assure-t-elle.

Durant la pratique, les joueuses sont disciplinées. L’entraîneur-chef Olivier Trudel ne leur donne que quelques indications et les laisse s’exercer. « Je suis un peu comme le capitaine du navire : je m’assure juste que nous prenons la bonne direction, explique-t-il. Je suis aussi très à l’écoute de ce qu’elles me proposent. Elles sont toutes très intelligentes, sans doute plus que moi ! »

Un succès bâti depuis longtemps

Au classement, les Bleues sont en tête de la division québécoise. Une place qu’elles sont assurées de conserver, malgré la défaite subie contre le Vert & Or de Sherbrooke le dimanche 7 février. Olivier Trudel y voit le résultat d’un travail en amont. « Ces dernières années, on a recruté les meilleures joueuses au Québec, d’anciennes vedettes au collégial », confirme-t-il. L’entraîneur dirige l’équipe depuis 2005, il connaît donc parfaitement le fonctionnement.

S’il refuse de comparer les différentes éditions de l’équipe, il reconnaît que la formation actuelle est de grande qualité. « Toutes les filles ont le même niveau de jeu sur le terrain. Ça nous donne une profondeur qu’on n’avait pas forcément avant. ». Il est difficile, dans de pareilles circonstances, de déterminer chaque semaine qui sera laissée de côté, mais c’est le genre de problème que tout entraîneur aimerait avoir.

« Ni leur père ni leur frère »

Avec sept entraînements par semaine et des matches la fin de semaine, les filles passent une grande partie de leur temps ensemble. « On a les mêmes emplois du temps et les mêmes préoccupations, soutient Marie-Alex. C’est pour ça qu’on passe notre temps ensemble : on se comprend. »

L’entraîneur a rapidement noté cette cohésion. « L’ensemble des filles s’entend vraiment bien, l’équipe est très serrée », constate-t-il. Mais, pour lui, pas question de se comparer à une famille. « Je ne suis ni leur père ni leur frère », précise Olivier.

Les filles savent néanmoins qu’elles peuvent compter sur lui. « Quand je suis arrivée à l’UdeM, j’étais vraiment trop concentrée sur le volley-ball, raconte Marie-Alex. Quand ça se passait mal sur le terrain, tout allait mal. Olivier m’a fait comprendre que les études et la santé étaient aussi primordiales. Il est très important pour les filles de l’équipe. »

Du sérieux et du plaisir

L’entraîneur n’hésite pas, justement, à réprimander ses athlètes quand il sent une baisse de régime. L’exercice des services est difficile, il le sait. « Mais comme je ne suis pas vraiment satisfait de notre performance contre le Rouge et Or [NDLR : victoire en 5 manches le 29 janvier dernier], je les pousse un peu », avoue-t-il.

Malgré la discipline imposée par l’entraînement, la bonne humeur règne. Les sourires échangés entre les joueuses lors des moments éprouvants des pratiques en témoignent. Ces ingrédients seront-ils suffisants pour que l’équipe décroche son premier titre national ? Il faudra attendre le championnat canadien du 11 au 13 mars prochains à Brandon au Manitoba pour obtenir la réponse.

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