Une écriture inclusive à l’UdeM

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Par Esther Thommeret
mercredi 19 février 2020
Une écriture inclusive à l’UdeM
Photo : Pixabay.com
Photo : Pixabay.com
L’UdeM a lancé un guide d’écriture inclusive pour inciter la communauté universitaire à ne plus utiliser le genre masculin par défaut. Cette initiative vise à assurer un équilibre de la représentation des hommes et des femmes dans un texte.

« Ce type d’écriture soutient l’utilisation d’une formulation neutre, non genrée et inclusive », peut-on lire dans le communiqué de l’UdeM. Le Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie de l’UdeM a lancé ce guide le 5 février dernier.  

Il propose plusieurs techniques de rédaction à privilégier. Par exemple, on écrira un « vice-recteur » ou une « vice-rectrice », un « médecin » ou « une médecin » et on évitera les formes féminines en « -eure » telles qu’une « directeure » ou une « chercheure ». Il faudrait également limiter celles tronquées telles que les « étudiant. e. s », enlever les points, les parenthèses ou les crochets, pour finalement rédiger « les étudiants et les étudiantes ». « Ces procédés rendent l’écriture complexe et nuisent à la lisibilité du texte, le rendant difficile, voire impossible à prononcer à haute voix », peut-on lire dans le guide. Il propose également d’utiliser une formulation neutre comme « le personnel enseignant », « le secrétariat », « la majorité de la communauté étudiante », etc.

Un outil facultatif

Le guide n’est pas une politique officielle qui obligerait le personnel de l’Université à adopter l’écriture inclusive, mais davantage un outil pour l’accompagner. « Nous offrons simplement la possibilité aux personnes qui veulent s’adapter à cette nouvelle réalité égalitaire de le faire en respectant des balises appropriées », souligne la vice-rectrice associée à la langue française et à la Francophonie, Monique Cormier.

L’UdeM a demandé à l’Office québécois de la langue française (OQLF) de donner des formations à ses employés chargés de la communication écrite. « Pour préciser notre position, nous souhaitions être en phase avec les autorités québécoises en matière de langue, qui ont beaucoup réfléchi sur cette question, explique Mme Cormier. C’est pourquoi l’OQLF a collaboré à chaque étape du processus. » Quatre ateliers composés d’une vingtaine de personnes ont déjà eu lieu ces derniers mois.