Une dernière étape à franchir pour la Charte

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Par Félix Lacerte-Gauthier
vendredi 23 mars 2018
Une dernière étape à franchir pour la Charte
(Photo: Wikimedia Commons
(Photo: Wikimedia Commons
Après avoir utilisé plusieurs moyens de pression, la FAÉCUM a atteint son objectif. La ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, a accepté hier d’appeler le projet de loi 234 concernant la charte de l’UdeM en commission parlementaire pour en faire l’étude article par article.

À la suite d’une journée d’étude, la commission a recommandé l’adoption du projet de loi. Un vote à ce sujet devrait avoir lieu à l’Assemblée nationale du Québec dans la semaine à venir. « Nous sommes d’avis que les moyens de pression et l’importance de la mobilisation de la communauté étudiante de l’UdeM ont été déterminants dans le dossier, affirme le secrétaire général de la FAÉCUM, Simon Forest. L’ampleur de la pression a rapidement fait  bouger le gouvernement. » Il estime néanmoins qu’il restera encore beaucoup de travail à accomplir afin d’enrayer les violences sexuelles en milieu universitaire, mais que l’adoption de la nouvelle Charte sera une étape importante.

« Nous souhaitons nous aussi que le projet de loi 234 soit adopté pour que nous puissions mettre en place un processus disciplinaire équitable pour tous, et ainsi mettre un terme à la façon de faire actuelle qui est de deux poids, deux mesures, déclare la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara. Cette façon de faire décourage les victimes de porter plainte, nous l’avons vu dans les témoignages qui ont été rendus publics. Mentionnons aussi au passage que nous sommes la seule université à fonctionner comme cela. » Elle affirme également appuyer les étudiants dans leurs démarches et qu’elle comprend leur impatience.

À la suite d’une lettre envoyée à la fin du mois de février et rendue publique la semaine dernière, la FAÉCUM a décuplé ses moyens de pression lundi par la création d’une pétition invitant la ministre David à réagir. Mercredi, une lettre ouverte signée par 300 étudiantes a dévoilé les raisons qu’ont eues certaines d’entre elles de refuser de porter plainte dans des cas de harcèlement sexuel. La députée du Parti québécois Catherine Fournier a d’ailleurs lu ces témoignages à l’Assemblée nationale.

Le même jour, le député de la Coalition Avenir Québec (CAQ) Jean-François Roberge a convoqué une conférence de presse pour interpeller la ministre aux côtés de Simon Forest et de la coordonnatrice aux affaires universitaires de la FAÉCUM, Jessica Bérard.