Une capitaine française à Montréal

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Par Maxime.Dubois
mardi 7 février 2012
Une capitaine française à Montréal
Marion Allemoz lors de son premier match contre les Martlets de McGill (Crédit : James Hajjar)
Marion Allemoz lors de son premier match contre les Martlets de McGill (Crédit : James Hajjar)

Les hockeyeuses des Carabins comptent une nouvelle attaquante parmi elles depuis la reprise de la saison en janvier : Marion Allemoz, capitaine de l’équipe nationale de France de hockey féminin. Fraîchement débarquée de l’Hexagone, elle arrive en ville pour démarrer une nouvelle vie et « découvrir un autre niveau de jeu ». Fière d’être à Montréal, la joueuse de 22 ans commente son intégration chez les Carabins.

Marion Allemoz est du genre à relever tous les défis qui se présentent à elle. Contactée après les championnats du monde en 2011 pour jouer avec l’équipe universitaire du Dakota du Nord, c’est finalement à l’UdeM qu’elle décide de poser ses valises. « Je savais qu’il fallait que je parte à l’étranger pour continuer à progresser, raconte l’athlète. Dès que j’ai su qu’il manquait des joueuses chez les Carabins, je me suis manifestée. » Marion s’est tournée vers Danièle Sauvageau, directrice du programme de hockey féminin. Cette dernière est aussi mentor de l’équipe de France de hockey féminin. Elle connaissait les qualités de l’athlète puisqu’elle l’avait déjà vue jouer pour l’équipe de France durant six années.

Dans un pays qui ne vit que pour le hockey, Marion découvre une nouvelle approche de son sport favori. « Chez nous, c’est le soccer, explique-t-elle. Ici, tout le monde joue au hockey et parle de hockey. » En France, le hockey évolue dans un total anonymat. Les joueurs français peinent à percer à cause de la présence de nombreux étrangers jugés plus performants. Poussés vers les troisièmes et quatrièmes trios, les meilleurs d’entre eux se tournent vers d’autres pays pour progresser.

Marion Allemoz lors de son premier match contre les Martlets de McGill (Crédit : James Hajjar)

 

Intégration réussie

À Chambéry, une ville de taille comparable à Saint-Hyacinthe où elle évoluait, Marion s’entraînait déjà tous les jours. «Ici, les entraînements sont plus longs et plus intenses », reconnaît-elle. Mais c’est surtout le niveau de jeu des Martlets de McGill qui l’a impressionnée. « Ç’a été un choc lors de mes premières présences, dit-elle. Elles étaient tellement rapides ! » Rappelons que McGill trône au sommet avec huit points d’avance sur l’UdeM, et, que le 29 octobre dernier, les Carabins ont mis fin à la série de 107 victoires d’affilée des Martlets.

L’entraîneuse-chef Isabelle Leclaire est ravie par la venue de sa nouvelle attaquante. Elle apprécie son travail. « Elle a une expérience de niveau international que peu de joueuses ont. Sa maturité et son éthique de travail nous aident beaucoup », dit Mme Leclaire, qui ne manque pas de souligner que « Cette très bonne patineuse devrait lancer plus souvent au filet. »

Au-delà de son adaptation au hockey nord-américain, Marion Allemoz apprend à connaître son nouvel environnement de vie. Et tout a l’air de bien se passer. «Ce n’est pas facile de quitter son pays pour démarrer une nouvelle vie, soutient-elle. Mais avec les cours et les entraînements j’avais à peu près le même rythme en France. Je connais un peu la même routine. » Son entraîneuse abonde dans le même sens. «Dès son arrivée, on avait l’impression qu’elle était déjà chez elle. » Pour le moment, la Française habite chez l’ancienne capitaine des Carabins, Stéphanie Daneau.