Une avancée sur les commotions infantiles

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Par Thomas Martin
vendredi 12 janvier 2018
Une avancée sur les commotions infantiles
La professeure agrégée au Département de psychologie Miriam Beauchamp est l'auteure principale de cette étude (Crédit photo : Miriam Beauchamp)
La professeure agrégée au Département de psychologie Miriam Beauchamp est l'auteure principale de cette étude (Crédit photo : Miriam Beauchamp)
Une équipe de chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Sainte-Justine a publié une étude mettant en lumière l’impact des commotions cérébrales chez les jeunes enfants.

L’équipe entourant Mme Beauchamp est composée de 28 personnes, entre étudiants et assistants de recherche. Le travail a commencé il y a maintenant plusieurs années ajoute-t-elle. Le rôle des étudiants à d’ailleurs été primordial dans cette étude d’après l’auteure principale. « Il y a eu 8 étudiants au doctorat impliqué, et notamment l’un d’entre eux, l’étudiante au doctorat Charlotte Gagner qui s’est occupée d’écrire l’article sous ma supervision », précise-t-elle.

Mme Beauchamp se dit satisfaite des résultats de la recherche, mais elle souhaite surtout que l’on parle d’avantage de cette problématique dans les médias et la société québécoise. « On peut dire qu’il y a beaucoup d’attention dans les médias sur les commotions, mais surtout pour les sportifs, regrette-t-elle. Avec cette étude, on sait que les commotions cérébrales peuvent avoir des effets négatifs chez les enfants de 0 à 5 ans, car ils sont très vulnérables. Un des objectif est de mettre plus d’attention là dessus et sans alarmer les parents, leur faire prendre conscience des effets potentiels des commotions cérébrales. »

Les recherches ont été effectuées auprès de 250 enfants ayant été victimes de blessures physiques, de commotions cérébrales ou n’ayant rien subi. Les mères des enfants ayant subi une commotion cérébrale ont plus fréquemment rapporté des problèmes de comportement. D’après les chercheurs, cependant, certaines mères auraient tendance à remarquer plus facilement les comportements inhabituels de leurs enfants.

L’étude va se poursuivre auprès du même groupe d’enfants dans 18 mois pour voir l’évolution de leur commotion.