Culture

Un combo jazz est un groupe comprenant jusqu’à huit musiciens, contrairement au big-band qui désigne un groupe de neuf musiciens ou plus.

Une atmosphère de jazz

Permettre aux étudiants de faire une prestation dans une atmosphère de jazz, leur donner la chance de travailler dans un cadre professionnel et d’expérimenter ce qu’est une vraie scène : voilà les raisons qui ont poussé le nouveau propriétaire du bar Dièse Onze, Gary Tremblay, à renouveler sa collaboration avec la Faculté de musique de l’UdeM pour une quatrième année. « La réaction du public est en constante évolution, explique M. Tremblay. Les premières années où ont eu lieu les combos, il y avait énormément d’appui des professeurs qui se déplaçaient pour voir leurs collègues et étudiants. Il y a eu une petite baisse dans les dernières années, mais j’ai espoir que les étudiants viendront encourager leurs collègues. »

Un combo jazz est un ensemble qui comprend de cinq à sept musiciens, habituellement composé d’un batteur, d’un contrebassiste, d’un guitariste et d’un pianiste. La présence d’une section de vents est également possible, soit un saxophoniste, un trompettiste ou un tromboniste. « Le recrutement des étudiants pour le baccalauréat en interprétation jazz se fait principalement selon le besoin de remplir les huit à dix combos de l’Université, explique le professeur adjoint à la Faculté de musique de l’UdeM, John Roney. C’est vraiment le cœur du programme. »

Selon l’étudiant en deuxième année au baccalauréat en musique — Interprétation jazz Marcus Savard-Lowry, les combos sont les cours les plus importants, et les présentations au Dièse Onze ajoutent un plus à leur expérience. « Jouer à l’extérieur de l’Université est moins formel et plus agréable, explique-t-il. D’ailleurs, les combos permettent de créer une famille, un cercle de musiciens. » Se retrouver sur les planches d’un bar spécialisé en jazz peut également aider à former un réseau externe à l’UdeM, selon lui.

« Ces représentations sont très bénéfiques pour les étudiants puisqu’elles permettent de jouer devant des auditeurs, en plus de leur donner l’opportunité d’être évalués lors d’une performance réelle et non dans une salle de classe, indique M. Roney. L’opportunité de jouer live et de s’enregistrer, c’est la killer combination ! »

Les combos, obligatoires pour tous ceux inscrits au baccalauréat en interprétation jazz, permettent aux étudiants d’apprendre à collaborer, en plus de se développer individuellement en tant que musicien. « Pour être musicien, il faut jouer avec d’autres musiciens, illustre le professeur titulaire et responsable du programme d’interprétation jazz, Reno De Stefano. Il est possible de jouer solo, mais dans 95 % du temps, on joue avec d’autres personnes. Il est nécessaire de jouer ensemble, c’est là où l’on développe notre musicalité, notre musicianship comme on dit. »

L’UdeM, une différence marquée

« Les combos jazz font partie de toutes les universités, ce n’est pas une nouveauté, rappelle M. De Stefano. La différence à l’UdeM, c’est que l’on a la possibilité d’enregistrer nos élèves. » Du point de vue pédagogique, cette approche permet aux étudiants de mieux comprendre ce qu’ils doivent améliorer ou modifier en effectuant une écoute critique de leurs performances.

« On devrait toujours pouvoir pratiquer de cette façon, pense Marcus. Les enregistrements permettent d’avoir un point de vue extérieur. Ce n’est plus simplement le fait de s’écouter en jouant. » Les étudiants, qui enregistrent cinq chansons toutes les trois semaines, peuvent aussi utiliser leurs productions à des fins personnelles et professionnelles.

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