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Un tremblement de terre ressenti à Montréal

La professeure au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Fiona Ann Darbyshire déclare qu’une centaine de séismes surviennent chaque année à Montréal, mais que les Montréalais ne les ressentent pas forcément. « La région de Montréal se situe dans une zone sismique de l’est du Canada, explique-t-elle. Elle comprend tout le long de la vallée  du Saint-Laurent ainsi qu’une bande d’activités dans le nord de New York, qui continue entre la Montérégie, Montréal, Laval ainsi que l’ouest du Québec. C’est une zone où une centaine de tremblements de terre sont répertoriés chaque année, mais la majorité d’entre eux sont trop faibles pour être ressentis. » Elle ajoute qu’en moyenne, un Montréalais peut en ressentir un à deux par an.

Le séisme le plus fort enregistré dans la région date de 1988 au Saguenay. Sa magnitude était alors de 5,8, selon Mme Darbyshire. Cette dernière précise qu’à Montréal, une telle magnitude n’a pas été ressentie depuis le XVIIIe siècle. « Il n’y a pas de tendance à la hausse ou à la baisse, l’activité sismique est constante », nuance la professeure.

En dessous d’une magnitude de 5, les tremblements de terre ne font pas de dégâts matériels. De plus, la région ne présente pas de fortes activités sismiques, contrairement à l’Ouest canadien, où les séismes sont plus forts et plus fréquents. « Il y a beaucoup de séismicité, parce qu’il y a une frontière de plaques tectoniques déclare Mme Darbyshire. La magnitude varie entre 6 et 7. » Le séisme Cascadia du 26 janvier 1700, survenu le long de la côte ouest de l’Amérique du Nord, est l’un des plus importants au monde, avec une magnitude de 9, soit une intensité équivalente à celle du tremblement de terre du 11 mars 2011 de la côte Pacifique du T?hoku, au Japon.

Les personnes qui ont ressenti les secousses matinales peuvent aider Séismes Canada dans son enquête en soumettant sur son site Internet un rapport de leur ressenti. « C’est important pour les sismologues, parce que ça aide à comprendre comment les séismes sont ressentis », conclut Mme Darbyshire.

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