«J’ai commencé à jouer au rugby en secondaire quatre, explique l’étudiant en médecine de 22 ans Édouard Giroux . Un de nos professeurs d’anglais était un ancien arbitre international. Il nous a proposé de nous initier à ce sport. J’ai donc appris à jouer avec mes amis qui ne connaissaient pas le rugby non plus.»
En revanche, le rugby a été une révélation plus tardive pour la jeune femme de 21 ans. «J’ai commencé vraiment tard, avec les Carabins en fait, confie Sabrina Neveu, originaire de Montréal. Je jouais au flag football au cégep. Rendue à l’université, j’ai entendu parler de rugby par des amis. J’ai fait des essais et j’ai intégré l’équipe.»
La particularité du rugby, comme au football, réside dans les importantes différences entre les positions sur le terrain.«Mon rôle principal, c’est de plaquer, raconte le joueur de 3e ligne, Édouard Giroux . On doit toujours être très vigilant, très alerte. Ceux qui m’inspirent à tout donner sur le terrain, ce sont mes coéquipiers.»
Une responsabilité que ne partage pas Sabrina Neveu, ailière, sur le terrain. «C’est plutôt un poste où il faut être vraiment très rapide, estime celle qui a inscrit quatre essais cette saison, un sommet chez les Carabins à égalité avec Frédérique Crête. Mon passé en athlétisme m’a vraiment amené à jouer à ce poste, notamment grâce à ma technique de course.»
Des joueurs d’exception
Depuis son entrée dans le programme d’excellence il y a deux ans, la jeune femme ne cesse de progresser à tel point qu’elle a été nommée dans l’équipe étoile du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) cette année. «Sabrina a encore beaucoup à apprendre, mais elle est en train de brûler les étapes, admet l’entraîneur-chef de l’équipe féminine, Michel François. Cette année, elle a dû jouer à plusieurs positions afin de pallier les blessures dans l’équipe, et elle n’a pas eu peur de jouer hors de sa zone de confort.»
Cette saison, Sabrina Neveu a été invitée au camp de sélection d’Équipe Québec de rugby à VII, une formation qui participera à des tournois à New York et à Las Vegas. «J’aimerais beaucoup faire partie de cette équipe, mentionne-t-elle. C’est mon défi individuel.»
Pour son entraîneur, Édouard est un vrai travailleur de l’ombre. «C’est un passionné et un leader dans l’âme, souligne l’entraîneur-chef de rugby masculin, Alexandre Saint-Bonnet. Il montre toujours l’exemple par ses faits et gestes. En trois ans, il a vraiment évolué physiquement et travaillé fort.» Édouard Giroux est auteur de deux essais cette saison.
Les Bleus dans les yeux
Pendant la saison universitaire, qui se déroule durant l’automne, les Carabins ne ménagent pas leurs efforts.«Mes cours se terminent généralement à 11h30 et j’étudie jusqu’à l’entraînement du soir, qui débute à 19h30 ou 21 heures, explique Édouard. Je vais en musculation deux fois par semaine entre-temps».
Bien se nourrir et prendre soin de son corps est également un aspect important afin de maximiser ses performances.«Nous avons suivi des cours de nutrition l’année passée avec les Carabins, explique Sabrina Neveu. Ça nous a beaucoup éclairées. Personnellement, je fais attention à toujours bien m’alimenter sans pour autant suivre un régime particulier.»
Pour ce qui est d’allier vie étudiante et vie d’athlète, les surcharges de travail ne sont pas toujours faciles à gérer. «C’est assez compliqué, note Sabrina . Comme je vis dans l’est de la ville, c’est beaucoup de temps de transport, d’étude et de pratiques. Certaines nuits, je ne dors pas beaucoup.»
Des problèmes scolaires peuvent même en être le résultat. «J’ai eu quelques problèmes sur le plan des études l’an dernier, avoue Édouard Giroux. Cette année, je suis beaucoup plus sérieux. Je sors beaucoup moins qu’avant pour pouvoir réussir autant à l’université que dans le sport.»
Les équipes féminine et masculine ont terminé leur saison respectivement au cinquième et au quatrième rang. Édouard Giroux et ses coéquipiers seront donc les seuls à porter les couleurs de l’UdeM lors des séries.