Un réalisateur québécois présente son premier long métrage à l’UdeM

Le cinéma n’a jamais été aussi accessible que depuis que discuter avec un membre de l’équipe d’un film est possible… depuis son canapé ! Ce jeudi 14 octobre à 20 h, la communauté étudiante pourra échanger sur la plateforme Zoom avec le réalisateur irano-canadien de Sin La Habana, Kaveh Nabatian, au cours d’une ciné-causerie organisée par le Ciné-Campus.

Les ciné-causeries hebdomadaires permettent en effet aux étudiants et aux étudiantes de s’entretenir avec les invités des films présentés par le Ciné-Campus, afin d’échanger réflexions et émotions. Pour y assister gratuitement, le public reçoit un lien Zoom en même temps que celui pour visionner le film. Cette semaine, la communauté étudiante de l’UdeM peut ainsi découvrir en ligne, et ce, sans frais, le premier long métrage de M. Nabatian, proposé jusqu’à ce soir minuit.

Sin La Habana raconte l’histoire de Léonardo et Sara, un jeune couple afro-cubain, qui souhaitent à tout prix quitter leur île. Ils sont prêts à tout pour immigrer dans un autre pays, et Léonardo est même prêt à séduire une femme étrangère pour y parvenir. Il espère donc que son idylle avec une Montréalaise lui promettra un plus bel avenir.

Un choix esthétique et thématique

« C’est avant tout un choix esthétique, le cinéaste fait un traitement de l’image vraiment particulier », décrit la coordonnatrice du Ciné-Campus, Annie Jussaume-Lavigne. Selon elle, le Ciné-Campus souhaite présenter des films qui suivent différentes réalités partout dans le monde et à Montréal. « C’est une richesse d’offrir des films multilingues », estime-t-elle. En effet, Sin La Habana mélange l’anglais, l’espagnol et le farsi (ou persan), langue la plus parlée en Iran.

« J’avais vraiment envie de présenter ce film-là dans notre programmation, poursuit Mme Jussaume-Lavigne. Il aborde une réalité difficile, comme le mariage arrangé. Ce film traite du racisme des Noirs à Cuba ; c’est un homme qui choisit de s’arracher à sa patrie, à sa vie, à sa femme, pour avoir une meilleure existence dans un autre pays. »

Présenté pour la première fois à l’occasion de la 49^e édition du Festival du nouveau cinéma (FNC) de Montréal en octobre 2020, ce long métrage a remporté le Prix de la diffusion Québecor, remis à une œuvre marquante de la compétition nationale, et a pu bénéficier de 30?000 $ de services publicitaires. Il a également reçu le Prix Gerald Hirschfeld de la meilleure direction photo à l’Ashland Independent Film Festival. Enfin, l’œuvre de M. Nabatian a également reçu six récompenses au Mosaic International South Asian Film Festival (MISAFF) de Mississauga.