Un premier programme public en psychothérapie

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Par Thomas Martin
jeudi 7 décembre 2017
Un premier programme public en psychothérapie
Le ministre de la santé Gaétan Barrette a expliqué que ce projet s'inspirait du système de santé publique du Royaume-Uni. (Crédit photo : Wikimedia Commons I Center TotalHealth)
Le ministre de la santé Gaétan Barrette a expliqué que ce projet s'inspirait du système de santé publique du Royaume-Uni. (Crédit photo : Wikimedia Commons I Center TotalHealth)
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a annoncé dimanche dernier la création d’un premier programme public en psychothérapie. Ce programme aura une incidence sur le travail des infirmiers et des psychologues. Les étudiants des programmes en question voient cette annonce d’un bon œil, tout en émettant des réserves.

Le programme annoncé devrait permettre à des personnes souffrant de troubles mentaux d’avoir accès à des soins en étant couverts par le programme. Ce dernier donnera la possibilité aux personnes dont les problèmes ne nécessitent ni hospitalisation ni une simple consultation d’être prises en charge, ce qui n’est pas toujours le cas actuellement.

« On attend un tel programme depuis assez longtemps, assure le président de l’Association étudiante des cycles supérieurs en psychologie de l’Université de Montréal (AÉCSPUM), Nick Corriveau-Lecavalier. Ce n’est pas un secret pour personne que les soins en psychologie sont réservés aux personnes aisées. Voir un psychologue peut coûter jusqu’à 100 $ l’heure. C’est assez difficile d’accès. » Il s’agit d’un premier pas dans la bonne direction de la part du gouvernement, selon lui.

Du côté de l’Association étudiante en sciences infirmières de l’Université de Montréal (AÉSIUM) l’initiative du gouvernement est également saluée. « L’AÉSIUM reconnaît l’importance d’offrir un soutien psychologique à la population, déclare l’association par voie de communiqué. […] On encourage donc qu’un tel programme soit mis en place pour l’ensemble de la population. »

Le président de l’AÉCSPUM estime tout de même qu’il y a des points négatifs dans cette annonce. « La logique du ministre est très centralisatrice et tout passe encore par les groupes de médecine familiale, regrette-t-il. Il faut toujours passer par le médecin, alors qu’il est beaucoup moins outillé que le psychologue pour faire des diagnostics. »

Nick rappelle qu’il va attendre de voir les modalités de ce programme, notamment dans l’approche des différentes spécialités de la psychologie. Il estime également que la somme annoncée de 35 millions n’est pas assez importante pour couvrir les besoins dans le secteur.