À la dernière pratique avant le spectacle, la vice-présidente de l’ensemble, Véronique Bouvelle, explique au choeur le calendrier à venir et les préparatifs. La cheffe Émilie Versailles leur fait ensuite effectuer des réchauffements.
L’étudiante au baccalauréat en microbiologie Andrée Caron en est à son premier trimestre à l’université. En tant que mère de deux enfants et résidente de Laval, CHORUM lui offre une occasion de socialiser sur le campus. Elle fait partie du tiers de l’ensemble qui est encore sur les bancs d’école. Les autres sont des diplômés, des employés et des retraités de l’Université.
Bien qu’Andrée possède un bagage musical, il n’est pas nécessaire d’en avoir un pour se joindre à l’ensemble. « Je n’ai pas passé d’audition pour entrer dans le choeur, dit-elle. On m’a fait passer un test pour vérifier l’amplitude de ma voix, puis on m’a attitrée au bon pupitre. »
L’ensemble vise à réunir des gens de tous les niveaux. À la différence d’autres ensembles vocaux à l’Université, comme ceux provenant des cours des Services aux étudiants (SAÉ), CHORUM ne se produit presque jamais en salle dans des contextes de concerts formels. « C’est le plaisir de chanter en groupe qui nous intéresse, affirme Mme Bouvelle. [On veut aussi] que ça se transmette dans la communauté. C’est juste d’apporter aux gens, des fois, quinze minutes où ils sont contents d’entendre des chansons. »
Pour son premier concert avec l’ensemble, Andrée n’est pas stressée, malgré les indications de la cheffe. « On nous a dit qu’il allait faire froid et qu’on n’allait pas beaucoup s’entendre, vu qu’on est à l’extérieur », remarque-t-elle.
Durant les trimestres d’automne et d’hiver, les choristes se rencontrent sur le campus un midi par semaine pendant dix semaines pour préparer leur répertoire. « Cette année, on a décidé que c’était un minimum de 50 % du répertoire qui soit francophone, explique la vice-présidente de l’ensemble. L’autre 50 % n’est pas seulement que de l’anglophone. [La campagne de relations publiques de l’UdeM se nomme] « l’Université de Montréal et du monde » et on veut entrer là-dedans. Notre objectif est d’être plus ouverts, plus inclusifs. »
CHORUM prévoit également chanter à l’Institut de gériatrie de Montréal, sur le chemin Queen-Mary. Une possible participation à la Francofête de l’UdeM, qui a lieu au mois de mars, est également dans les projets de l’ensemble.
Noël sur le campus sans son chœur
CHORUM est né à l’occasion du Noël en bleu de l’UdeM, une réception des fêtes tenue par le recteur au Hall d’honneur du pavillon Roger-Gaudry. Or, le chœur sera absent de l’édition 2017 de cet événement. « On a appris il y a deux semaines que les plans avaient changé et qu’on n’était plus les bienvenus, rapporte la viceprésidente de l’ensemble, Véronique Bouvelle. [La directrice des relations publiques et du protocole, Danielle Eugénie Cloutier,] considère que ça crée un certain malaise que les gens parlent pendant que l’on chante. »
L’attachée de presse de l’UdeM, Julie Gazaille, mentionne qu’une allocution du recteur concernant la fin de la campagne de financement Campus Montréal est un autre facteur ayant conduit au retrait de CHORUM. Afin de conserver l’attention des convives, les organisateurs ont en effet préféré réduire le temps de présentation, incluant la prestation de la chorale.
Mme Gazaille explique également que des questions de calendrier sont à l’origine du court délai entre l’annonce faite à CHORUM et la tenue de Noël en bleu. « Ce n’est que vers la fin du mois de novembre que l’équipe a commencé à s’occuper de cet événement, car ils en ont beaucoup d’autres à organiser durant l’année », précise-t-elle.
L’UdeM aurait fait une contreoffre et proposé que les membres de CHORUM interprètent une chanson, ce que ces derniers ont refusé en raison d’inconvénients logistiques. « J’ai souligné qu’on payait notre cheffe de chœur et qu’il fallait mobiliser 34 choristes, ajoute Mme Bouvelle. C’est quand même une gestion qui est lourde et qu’on fait bénévolement, sur notre temps personnel. »
CHORUM a également reçu d’autres propositions une semaine auparavant, pour participer à l’ouverture du tunnel de la montagne le 1er décembre et à la commémoration des victimes de la tuerie de Polytechnique. Toutes deux ont été refusées en raison du délai jugé trop restreint entre l’offre et la tenue des événements en question.