Un plan pour inciter à recycler

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Par Emeline Andreani
mercredi 20 avril 2016
Un plan pour inciter à recycler
L’équipe Tribac de l’étudiante Marie-Michèle Percio. Crédit: Charles-Olivier Bourque
L’équipe Tribac de l’étudiante Marie-Michèle Percio. Crédit: Charles-Olivier Bourque
L’UdeM souhaite augmenter le taux de récupération des déchets recyclables à 70 % et celui des résidus alimentaires à 60 % d’ici 2020. Pour l’aider à atteindre ces objectifs, des étudiants en communication ont été sollicités afin d’élaborer une campagne promotionnelle. Trois groupes se sont démarqués par leurs propositions originales et efficaces.

 Au mois de mars, l’Unité du développement durable de l’UdeM a demandé à des groupes d’étudiants du cours Planification en communication interne d’élaborer leur propre stratégie. Dotés d’un budget fictif de 15 000 $, les étudiants ont reçu le mandat de concevoir une campagne susceptible de convaincre leurs pairs à récupérer leurs déchets. Les deux chargés du cours, Guy Angrignon et Serge Régnier, ont évalué les projets présentés. « La demande du client [l’Unité du développement durable] était que la campagne soit une campagne d’information, de motivation et de mobilisation, précise M. Angrignon. On a donc évalué les étudiants par rapport à la pertinence de leur campagne de sensibilisation. »

Parmi la dizaine de groupes, composés de sept ou huit étudiants, trois se sont distingués par la rigueur de leur plan, leur analyse des besoins du client et les stratégies créatives présentées. « Ils ont aussi fait preuve d’un grand dynamisme lors des présentations orales en classe », précise M. Angrignon.

Ces trois groupes ont ensuite présenté le 12 avril leur stratégie de communication à l’Unité du développement durable. « Nous n’avons pas encore défini de budget final, car il est beaucoup trop tôt dans le projet », indique toutefois le conseiller en développement durable de l’UdeM, Luc Surprenant.

Chaque équipe a dû proposer un plan en réaction à trois constats sur les habitudes de récupération à l’Université issus d’un audit mené par des étudiants aux cycles supérieurs à l’automne 2015 : les bacs de recyclage ne sont pas assez visibles ; l’affichage n’est pas clair ; plusieurs étudiants jettent leurs déchets à la poubelle sans se demander s’ils sont recyclables.

Trois approches gagnantes

L’équipe nommée Tribac souhaite utiliser la totalité de son budget dès la première année. « L’idée est de mettre en œuvre tous les moyens pour bien lancer la campagne, explique l’étudiante responsable du groupe Marie-Michèle Percio. Mais en contrepartie, on a imaginé des stratégies qui nous permettent d’avoir des redevances jusqu’en 2020 ». Son équipe propose de vendre des verres à bière recyclables et réutilisables à 5 $ lors d’événements comme les matchs des Carabins et le Party du 2e étage de la FAÉCUM.

De son côté, l’équipe Alpha Communication propose de faire appel aux joueurs des Carabins. « Leur image entraîne un sentiment d’appartenance chez les étudiants de l’Université », explique Marie-Noël Kozhaya, l’étudiante porte-parole de l’équipe. Son groupe veut créer des affiches et des vidéos mettant en scène les joueurs afin de sensibiliser les étudiants. Il prévoit aussi organiser des présentations dans les classes afin de parler de l’importance du recyclage.

Pour sa part, l’équipe Vision Ère, représentée par Mathilde Germain, pense distribuer des pastilles de couleur correspondant à chaque type de rebut dans les cafétérias principales du campus, durant les deux premières semaines de chaque session, afin d’aider les étudiants à jeter leurs déchets dans les bons bacs. Le groupe a également imaginé la mise en place de bandes colorées dans le prolongement des bacs de recyclage. « On veut représenter les déchets quotidiens des étudiants, comme les gobelets de café, dans ces bandes afin qu’ils repèrent plus facilement les bons bacs », explique-t-elle.

Objectif 2020

Ce projet s’inscrit dans la politique de développement durable adoptée par l’UdeM au printemps 2014, qui vise notamment à respecter les critères du programme de reconnaissance ICI ON RECYCLE ! de Recyc-Québec. « L’UdeM est actuellement certifiée niveau 2, explique M. Surprenant. Nous souhaitons éventuellement faire progresser l’établissement vers le niveau 3 [voir encadré] du programme. » Il estime que, pour atteindre ce dernier échelon, l’UdeM devra hausser son taux de récupération, d’où l’importance d’une stratégie de communication efficace.

À la suite du concours, un stage rémunéré au sein de l’Unité du développement durable sera proposé à un étudiant en communication de mai à juin 2016. Selon M. Surprenant, celui-ci sera accordé prioritairement à un membre d’une des équipes gagnantes. L’étudiant choisi aidera à concevoir le nouveau plan de communication de l’UdeM.